CHRYSLER continue de battre des records. Au deuxième trimestre, il a réalisé les meilleures ventes de son histoire aux Etats-Unis avec 704.590 unités, contre 630.700 au deuxième trimestre 1994, le précédent record. « Nous continuons à bénéficier d'une forte demande pour nos véhicules innovants, monospaces, utilitaires et Jeep », souligne James P. Holden, vice-président des ventes et du marketing du turbulent numéro trois de Detroit. « Un été solide [devrait] suivre un fantastique printemps », ajoute-t-il. Si les ventes de voitures ont augmenté de 6 % au premier semestre, par rapport à la période correspondante de 1995, celles de « trucks », une catégorie qui comprend outre-Atlantique les monospaces, 4x4 et pick-ups, ont crû de 18 %. Chrysler a d'ailleurs dépassé pour la première fois, au deuxième trimestre, le cap des 400.000 ventes de « trucks ». La division Jeep-Eagle dans son ensemble et le gros Dodge Ram pick-up ont réalisé leurs meilleurs scores d'immatriculations. Pour s'imposer, Chrysler ne se prive pas de multiplier les promotions, généralement plus importantes que chez ses concurrents GM et Ford. On peut acheter aux Etats-Unis une Chrysler LHS (New Yorker, chez nous) avec une remise d'au moins 15.000 francs - et même 20.000 sur un modèle 1995. On peut obtenir 8.000 francs sur une Eagle Vision (Chrysler Vision, en France). Les rabais sont moins importants sur les « trucks » : à peine 2.500 francs sur une Jeep Cherokee ! BMW ne fournit pas suffisamment de Z3 Si le constructeur à l'étoile continue d'avoir le vent en poupe, General Motors a aussi connu un bon premier semestre, certes moins spectaculaire, avec une petite progression des ventes de 2,8 %, à 2.525.615 unités. Les livraisons de « trucks », qui représentent 40,5 % des ventes de GM aux Etats-Unis, contre 66 % pour Chrysler, ont augmenté un petit peu moins (+ 2,7 %) que les voitures (+ 3 %). Pour le seul mois de juin, les immatriculations du numéro un mondial ont baissé de 1,2 %. Ford devrait diffuser ses statistiques commerciales dans le courant de la semaine, à moins qu'il n'attende la publication de ses résultats financiers pour les six premiers mois, le 17 juillet. En termes de production, seul Chrysler a accru ses volumes en Amérique du Nord sur la première moitié de l'année. GM, mais également Ford dans une moindre mesure se sont inscrits en baisse. Les japonais Honda et surtout Toyota ont pour leur part accru leur production nord-américaine. Nissan chute, comme Mitsubishi qui dispose de surcapacités importantes. La nécessité de restructurer sa filiale américaine a d'ailleurs fait chuter les résultats financiers de Mitsubishi sur l'exercice fiscal 1995-1996. Parmi les européens, Volkswagen a produit plus de 104.000 voitures au Mexique (94.655 un an plus tôt). C'est le seul généraliste européen a produire en Amérique du Nord, depuis le retrait de Renault en 1987. La production de BMW à Spartanburg a quadruplé en un an, à plus de 20.000 unités. L'usine n'arrive pas à satisfaire la demande de roadsters Z3, une voiture fabriquée exclusivement en Caroline du Sud. La firme munichoise compte d'ailleurs y suspendre l'assemblage de séries 3 pour la dédier uniquement au « Z3 ». Mercedes-Benz devrait commencer l'an prochain sa production de 4x4 à Tuscaloosa, en Alabama. Volvo songe pour sa part à produire conjointement des voitures avec Mitsubishi sur les chaînes américaines - sous-utilisées - du constructeur nippon. ALAIN-GABRIEL VERDEVOYE

latribune.fr

26 Sept 2008, 1:01

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