Lentement mais sûrement, Alain Mérieux organise sa succession. Le PDG de BioMérieux a ainsi annoncé hier l'arrivée de Stéphane Bancel, 35 ans, au poste de directeur délégué de l'entreprise spécialisée dans le diagnostic in vitro. Venu du laboratoire américain Eli Lilly, mais aussi responsable entre 1995 et 1998 des activités de microbiologie industrielle pour la région Asie-Pacifique de BioMérieux, Stéphane Bancel assurera la direction de l'entreprise lyonnaise en janvier prochain. Il succédera donc à Benoît Adelus, l'actuel vice-président exécutif, après une période de transition de quelques mois.Alain Mérieux a rendu un hommage appuyé à Benoît Adelus, dans l'entreprise depuis six ans, entre " l'intégration d'Organon Teknika, l'introduction en Bourse, le désendettement et la focalisation des activités sur le coeur de métier de la société ". Le PDG de BioMérieux lui a d'ailleurs proposé de le rejoindre au sein du holding familial Mérieux Alliance. Au terme de six années passées dans l'entreprise de diagnostic in vitro, on ne sait pas encore si Benoît Adelus se laissera tenter ou partira vers de nouvelles aventures.Au plus tard en 2008, Alain Mérieux devrait ensuite céder son fauteuil de PDG à son fils Christophe Mérieux, l'actuel directeur de la recherche et développement de la société. Le 6 juillet 2004, le PDG de BioMérieux indiquait ainsi à La Tribune : " Je souhaite confier les rênes de l'entreprise à mon fils Christophe et à Benoît Adelus d'ici à deux ou trois ans. " Il précisait aussi que si Biomérieux devait " procéder à un rachat, le holding familial serait prêt à se laisser diluer à la faveur d'un éventuel appel au marché, tout en conservant le contrôle ".éventuelle acquisition. Voilà quelques semaines, le vice-président exécutif de BioMérieux avait admis que la société lyonnaise pourrait lever entre 1 et 1,5 milliard d'euros pour se renforcer aux États-Unis ou au Japon, si des opportunités se présentaient. Toutefois, certains analystes considèrent qu'aucune éventuelle acquisition significative n'interviendra pendant la période de transition entre Benoît Adelus et Stéphane Bancel.Le groupe de diagnostics in vitro a enregistré 994 millions d'euros (+ 7 %) de chiffre d'affaires en 2005 (dont 80 % à l'international pour un bénéfice net de 90 millions (+ 13 %). L'état-major de BioMérieux a d'ores et déjà prévenu que sa marge opérationnelle serait en 2006 comparable à celle de 2005, soit 14 %. Et n'anticipe qu'une progression de 5 % à 6 % de ses ventes.

latribune.fr

26 Sept 2008, 3:30

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