Café-crème ou pinte de bière ?

L'harmonisation européenne qui se met en place ne manquera pas d'exacerber la concurrence entre Paris et Londres. Or, dans ce domaine, la fiscalité des intervenants est un problème clef. Plus crûment, pour qu'un homme de marché empoche 100 francs - nets d'impôts et de charges sociales -, l'employeur doit débourser 460 francs à Paris mais seulement 270 francs à Londres. « J'apprécie mon café-crème le matin mais il me coûte deux fois plus cher », confie Philippe Leroy, le directeur de la Chase Manhattan Bank à Paris. La pinte de bière et l'ambiance conviviale des pubs londoniens sont plus abordables. Dans le même ordre d'idée, les gasthaus munichoises ne font pas recette. « Avec qui voulez-vous déjeuner à Munich », demande l'économiste d'une grande banque allemande basé à Londres ? De nombreux professionnels de marchés préfèrent donc élire domicile fiscal outre-Manche, quitte à visiter leurs clients européens en se déplaçant. Et comme on déjeune bien à Paris, l'Eurostar fait recette. P. B.
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