Dresdner Kleinwort réduit la voilure

Dresdner Kleinwort a souffert de la crise des crédits hypothécaires à risque (subprimes) et doit désormais réduire son champ d'intervention. La banque d'investissement logée dans Dresdner Bank, filiale du bancassureur Allianz, doit se concentrer sur ses coeurs de métier, notamment le cash management et le financement d'infrastructures. La semaine dernière, l'assureur munichois avait déjà déclaré vouloir réduire son exposition dans la gestion de véhicules ad hoc, les SIV. Leur modèle fonctionnant sur les gains obtenus sur les différentiels de marges n'a guère d'avenir dans le contexte de la crise actuelle.À propos de l'exposition dévoilée la semaine dernière à un véhicule d'investissement dénommé K2, engagé sur plus de 18 milliards de dollars d'actifs, Dresdner Bank a indiqué hier qu'elle avait mis à disposition une ligne de crédit de 2 milliards d'euros. Ceci pour éviter que le fonds se sépare d'actifs afin d'être en mesure d'assurer sa liquidité. Stefan Jentzsch, directeur de Dresdner Kleinwort, a souligné que K2 n'avait de problèmes ni en terme de réserves de liquidités disponibles ni sur la qualité sur ses actifs investis. Ces derniers sont placés en obligations d'État et autres instruments financiers ayant une excellente notation, ce qui exclut une exposition directe à des titres adossés à d'autres type de dette (CDO) ou directement à la dette subprime.La banque ne peut en revanche influer sur un facteur externe qui joue sur la vie du fonds, à savoir la notation des titres qu'il a émis à court terme pour se refinancer. Une baisse de leur notation peut avoir pour conséquence de devoir rembourser les investisseurs détenant des papiers commerciaux émis. C'est ainsi que Dresdner Kleinwort a décidé de soutenir le fonds K2 pour éviter une liquidation forcée. La banque a toutefois répété hier qu'elle ne jouait qu'un rôle de gestionnaire d'actifs auprès du fonds. Celui-ci est un véhicule coté à la Bourse de Londres et n'a pas à être consolidé dans le bilan de Dresdner Bank.REDUCTIONS D'ACTIVITESStefan Jentzsch a par ailleurs précisé que l'activité de financement d'acquisition avec effet de levier allait être réduite en raison d'un recul de ce mode de financement chez les fonds de capital investissement. L'accompagnement des fusions-acquisitions va également se contracter pour être compensé par une plus forte implication auprès des financements des PME. Reste que l'objectif de 15 % de rentabilité nette sur les actifs à risque a été maintenu à l'horizon 2009 contre 2.5 % en 2007.
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