Les formations linguistiques en e-learning connaissent depuis quelques années un fort engouement auprès des entreprises. Néanmoins, ces dernières s'interrogent de plus en plus sur l'efficacité réelle de ces formules, souvent limitées à de simples logiciels d'autoformation. « Les entreprises se sont rendu compte des limites de l'e-learning, qui pose le problème de la motivation du salari頻, souligne une responsable formation de chez Michelin. De son avis, « un véritable échange avec un formateur et un accompagnement du salarié restent nécessaires, même si la présence physique n'est pas forcément indispensable ». Cette responsable a donc choisi de s'orienter vers le « blended learning », une alternative de plus en plus appréciée par les entreprises. « Cette formule mixte reste une combinaison économique du point de vue temps et argent », souligne le consultant James Kigin. « malaise à l'oral »Mais pour Alain Daumas, directeur d'ETS Global, il ne sert à rien d'opposer les différents types de formation. « C'est un faux débat. Souvent, le problème vient d'abord du manque de confiance du salarié dans ses capacités linguistiques. Une formation permet de lui redonner confiance. » Néanmoins, faire d'abord son choix en fonction des besoins de l'apprenant, sans exclure aucune option, paraît indispensable. « Il faut réaliser du cas par cas. S'il s'agit pour un salarié de combattre un malaise à l'oral ou d'être capable de réaliser un dossier technique, il est évident qu'un didactitiel ne suffit pas. Par ailleurs, les modules d'autoformation exigent que le salarié ait une bonne capacité à s'organiser seul et une forte motivation. Mais les formations en groupe ne sont pas forcément l'idéal. Des études ont montré qu'un élève apprenait mieux avec un didacticiel qu'en groupe », souligne Fabien Fenouillet, chercheur en sciences de l'éducation, spécialisé dans la formation en entreprise. À chaque formule ses avantages... et ses inconvénients. C. Q.

latribune.fr

31 Jan 2010, 21:37

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