L'Isep, école d'ingénieurs parisienne, et Audencia, école de management de Nantes, permettent désormais aux élèves de la première d'obtenir un double diplôme Isep et Audencia, en trois ans et demi. L'accord signé entre les deux partenaires, qui s'ajoute à celui signé entre Audencia et deux autres écoles d'ingénieurs nantaises, Centrale et Mines, illustre bien le rapprochement entre deux mondes jusqu'alors bien séparés mais qui apprennent à s'apprivoiser pour mieux répondre aux besoins des entreprises.L'Isep, dont la pédagogie innovante s'appuie sur une découverte du travail par projet et à l'apprentissage de la gestion des compétences humaines, forme chaque année des ingénieurs généralistes en technologies de l'information et de la communication. « Le besoin se fait sentir en ingénieurs formés au management pour piloter des projets complexes, intégrant des dimensions financières ou de marketing. Les grandes entreprises partenaires, comme Veolia, Valeo, Air France ou BNP Paribas, sont demandeuses », souligne Dieudonné Abboud, le directeur des études de l'Isep.À la rentrée 2008, cinq élèves de l'Isep de fin de deuxième année avaient donc été sélectionnés sur leur bon niveau technique, leur connaissance des concepts managériaux qu'ils ont découverts dans leur cursus d'ingénieur, leur maîtrise de l'anglais et... leur motivation. Ils ont ensuite passé dix-huit mois à Nantes, sur le campus d'Audencia. Un premier semestre leur a permis de maîtriser le management général avec des cours en finances, stratégie, ressources humaines ou droit. Un second semestre leur a fait acquérir une spécialisation parmi les sept proposées, dont finances, contrôle de gestion ou relation client.Ils sont ensuite partis, pendant l'été, dans une université aux États-Unis - pour parfaire leur anglais - ou en Corée - pour découvrir un des pays de la région à l'économie la plus dynamique. Enfin, ils sont revenus en France pour un stage en entreprise de six mois. La première promotion de ces ingénieurs-managers sortira de formation d'ici quelques semaines. Ce sera alors certainement le moment du bilan sur le terrain de l'emploi et du... travail. C.Q.

latribune.fr

01 Mars 2010, 11:51

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