Et pendant ce temps-là, l'Amérique du Sud triomphe...

Photo AFPLes équipes sud-américaines sont mieux préparées au combat ! C'est Diego Maradona, le premier, qui a avancé cet argument choc : « Notre phase de qualification est beaucoup plus compétitive qu'en Europe, note le sélectionneur argentin. Nous, nous ne jouons pas contre des équipes comme les Iles Féroé. L'Amérique du Sud a envoyé ici des équipes à la hauteur de l'événement. » Avec un système de qualifications à dix équipes, les sélections doivent s'arracher pour accrocher leur billet. Mentalement, les Sud-Américains sont armés pour aller loin. D'autant que, à cette aptitude au combat, s'ajoute un patriotisme à toute épreuve. « Chaque fois que je revêts ce maillot, j'ai la chair de poule », souffle par exemple Carlos Tevez. à l'image de l'attaquant argentin, les joueurs sud-américains nourrissent une vraie passion pour leur sélection. Au-delà de ce fort sentiment national, il faut aussi souligner l'attitude des joueurs durant les matches. « Leur comportement est différent, affirme Jean-Michel Larqué, consultant sur TF1 et RMC. Ils font preuve d'une générosité que beaucoup d'équipes européennes n'ont pas. »Loin de la mondialisation du football, les sélections sud-américaines ont su cultiver leur particularisme. L'Argentine s'appuie sur des individualités hors normes. La Paraguay mise depuis des années sur un bloc défensif hermétique. Le sélectionneur uruguayen Oscar Tabarez a également privilégié un football compact basé sur la contre-attaque. Même s'il n'est pas en quart de finale, le Chili de Marcelo Bielsa a montré de grandes qualités techniques et tactiques. Son seul tort est d'être tombé sur le Brésil en huitième de finale.Les fruits de l'exilLa qualité des équipes sud-américaines doit également beaucoup à... l'Europe ! Depuis de nombreuses années, les clubs du Vieux continent recrutent les meilleurs joueurs sud-américains. Quand ils parviennent à s'imposer, ces derniers prennent une dimension supplémentaire. L'Argentine et le Brésil sont les grands bénéficiaires de ce phénomène. Mais les autres sélections sud-américaines recueillent également les fruits de cet exil volontaire. Dernier cadeau, et non des moindres, des Européens à leurs cousins sud-américains : la faillite de leurs grandes équipes. Ainsi, en se faisant sortir dès le premier tour, les deux derniers finalistes du Mondial 2006, l'Italie et la France, ont laissé un trou béant dans le tableau final. Ajoutez à cela la deuxième place des Anglais dans leur groupe, un rang qui les a obligé à jouer l'Allemagne dès les huitièmes de finale et vous aurez compris comment l'Uruguay et le Paraguay se sont faufilés jusqu'en quart de finale...Marc Ambrosiano, à Johannesburg
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