Transferts du PSG : Graille et Perpère condamnés

Laurent Perpère n'a pas voulu s'exprimer. Quant à Francis Graille, il n'était même pas présent au moment de l'énoncé du jugement. Les deux anciens présidents du PSG ont pourtant été condamnés hier par le Tribunal de grande instance de Paris, dans le cadre du procès sur les transferts douteux du PSG. Les deux dirigeants étaient jugés pour « faux et usage de faux » et « travail dissimulé », en compagnie d'une dizaine d'agents de joueurs, de Nike France et du PSG en tant que personne morale mais sans le moindre joueur. Ils ont été reconnus coupables d'avoir monté un système de compléments de salaires aux joueurs en leur faisant signer des faux contrats avec l'équipementier.Attirer les meileursÀ la tête du club parisien entre 1998 et 2003, Laurent Perpère condamné à 12 mois de prison avec sursis et à 40.000 euros d'amende. Président entre 2003 et 2005, Francis Graille, condamné à 8 mois de prison avec sursis et à 20.000 euros d'amende, est à peine mieux loti. Le club lui-même est condamné en tant que personne morale pour « travail dissimulé » et devra acquitter une amende de 200.000 euros.Les pratiques révélées au cours du mois d'audience ont permis de comprendre comment la rémunération de certains joueurs du PSG comme Heinze, Anelka ou Pauleta a pu échapper à l'imposition et aux charges sociales. Il était ainsi plus facile d'attirer les meilleurs. Au final, à qui a profité le délit ? Aux joueurs, grands absents du procès...Pour Alain Cayzac, président du PSG de 2006 à 2008, la justice a frappé fort. « Je trouve que ces condamnations sont lourdes, juge Cayzac. Il n'y a eu aucun enrichissement personnel. Il y a certainement eu des erreurs de faites. Mais ces deux personnes, que je connais bien, peuvent quand même se regarder dans une glace. Ils ont travaillé pour le bien de leur club et pas pour leur portefeuille personnel. » « Il y a des domaines extrêmement techniques, poursuit le publicitaire, qui sont confiés à des spécialistes, donc on peut ne pas avoir approfondi les sujets. Il faut ajouter que la loi n'est pas toujours limpide. Certaines interprétations juridiques ne sont pas évidentes. » Pour Alain Cayzac, ces affaires « ne pourraient plus arriver aujourd'hui » : « c'est affreux mais grâce à ceux qui ont payé pour ça, tout le monde est désormais très attentif. Les présidents s'entourent de juristes. »Clément Zampa, avec Gilbert Brisbo
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