Les rapports d'activité semestriels gardent un fort potentiel d'amélioration

La saison des résultats trimestriels qui s'ouvre dans quelques jours sera la troisième édition des publications régies par la directive transparence adoptée le 20 janvier 2007, avec prise d'effets un an plus tard. Dans l'ensemble, les sociétés françaises se sont coulées dans le moule européen en suivant les recommandations de l'autorité des marchés financiers (AMF)... mais le potentiel d'amélioration reste très élevé, à en croire l'étude réalisée par Labrador. Ce spécialiste de l'information réglementée a étudié l'échantillon des membres de l'indice SBF 120, au regard de 70 concurrents étrangers, sur la base des documents publiés à la clôture du premier semestre 2009.Sur la forme, les rapports d'activité semestriels restent difficiles d'accès. La couleur n'est présente que dans 28 % des cas et seulement 17 % des sociétés du SBF 120 agrémentent leur présentation de graphiques. D'un volume très inégal selon les acteurs (69 pages en moyenne pour le CAC 40 et 55 pages pour le SBF 80) avec un record de 227 pages pour les Français mais de seulement 7 pages pour un groupe taiwanais, Ce rapport souffre trop souvent d'une absence de sommaire et parfois même de pagination. Calendrier respectéPlus globalement, l'architecture et le contenu du rapport sont pris en défaut. Les quatre parties du document, telles que définies dans la nomenclature de l'AMF, figurent dans une majorité des publications de sociétés cotées à la Bourse de Paris, mais un membre du CAC 40 a omis d'y joindre la certification des commissaires aux comptes et deux sociétés ne mentionnent pas l'attestation du responsable du document. Toutefois, la division en quatre parties (rapport d'activité, comptes, certification et attestation du responsable) laisse parfois place à un découpage qui peut compter jusqu'à 14 chapitres...C'est la présentation des risques encourus par l'entreprise qui laisse le plus les lecteurs de ces publications sur leur faim. Ce sont 97 % des sociétés du CAC 40 qui se contentent en effet de renvoyer vers le document de référence de l'exercice précédent, alors que 56 % des acteurs français étudiés ajoutent des éléments plus spécifiques au semestre écoulé. Cependant, cette faiblesse trouve en contrepoint un réel effort à propos de la fourniture d'éléments prospectifs. Enfin, côté délais, si les sociétés françaises respectent le calendrier légal, leur délai moyen de publication excède encore de 11 jours celui de leurs grands concurrents internationaux. C. T.
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