En surchauffe, EuropaCorp tombe dans le rouge

Après avoir reculé deux années de suite, le chiffre d'affaires d'EuropaCorp est reparti à la hausse (+ 41 %, à 181 millions d'euros) sur l'exercice clos fin mars. Mais le studio de Luc Besson est tombé dans le rouge pour la première fois, avec une perte de 9,8 millions. Explication : le producteur a sorti 18 films sur l'exercice, un record. Et plusieurs n'ont pas rencontré le succès en salles, comme « Rose et Noir » ou « le Missionnaire » avec Jean-Marie Bigard. D'autres ont eu des résultats décevants, comme le deuxième épisode d'« Arthur et les minimoys » ou « From Paris with love ». Problème : EuropaCorp s'astreint à passer en amortissement 65 % du coût du film l'année de sa sortie, même si d'importantes recettes restent à venir (vidéo, TV...). Mais le studio est conscient d'avoir atteint la surchauffe. « Dix-huit films en un an, c'était un accident. Dix à douze films, ce devrait être un maximum », a expliqué mercredi Pierre-Ange Le Pogam, bras droit de Luc Besson. Il a aussi indiqué qu'il envisageait de gonfler en 3D les deux films d'animation qu'il prépare - « Un monstre à Paris » et « la Mécanique du coeur » - ce qui renchérirait leur budget de 15 % à 20 %. De son côté, le directeur général Jean-Julien Baronnet a déploré que la valeur de l'entreprise (100 millions de capitalisation, plus 80 millions de dette nette) soit inférieure à celle de son catalogue (128 millions) et des films en cours de production (165 millions). Enfin, a été lancée la production de séries télévisées inspirées du « Transporteur » et d'« Arthur », confiées respectivement à Lagardèrerave;re et Zagtoon. Diffusion prévue en 2011. Jamal He
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