Immobilier  : coups durs pour les primo-accédants

Les beaux jours arrivent mais pour les candidats à la propriété, les nuages s'amoncèlent. Ce jeudi, deux dispositifs d'aide réservés aux primo-accédants (ceux qui achètent un logement pour la première fois) vont être écornés.Premièrement, le prêt à taux zéro (PTZ) va devenir moins avantageux. En effet, le doublement du montant de ce prêt gratuit s'est éteint le 30 juin. Il permettait ainsi à une famille nombreuse primo-accédante d'emprunter, sous certaines conditions, jusqu'à 65.100 euros. Ensuite, le plafond du « Pass foncier » va être rogné de 20.000 euros. Cette aide du gouvernement, mise en place lors du plan de relance (également réservée aux primo-accédants) permet aux acquéreurs construisant leur maison de rembourser le prix d'achat du terrain une fois le logement bâti. Le plafond atteindra désormais 10.000 à 30.000 euros selon les zones géographiques. Enfin, la déductibilité des intérêts d'emprunt, valable pour tous les acquéreurs, pourrait même être supprimée selon « Le Parisien ».La France au 7e rangLes primo-accédants n'avaient pas besoin de ces mauvaises nouvelles, comme l'a montré l'observatoire Cetelem paru ce mardi. « Aujourd'hui, devenir propriétaire constitue une véritable course de haies », résume Flavien Neuvyn, responsable de l'observatoire Cetelem. De fait, la France arrive en 7e position en Europe s'agissant de la part de ménages propriétaires de leur logement : 57 %, contre 82 % en Espagne, 73% en Italie, 69 % en Angleterre...Le premier obstacle rencontré est bien sûr d'ordre financier. Par définition, les jeunes acheteurs n'ont pas de patrimoine, et tous ne peuvent pas compter sur l'aide des parents. Le niveau des prix, qui a, contre toute attente, de nouveau bondi depuis le début de l'année, n'est pas non plus étranger aux difficultés rencontrées : « Il est quasiment devenu impossible d'acheter seul, même une petite surface », estime Flavien Neuvyn. Le financement pose aussi problème : 13 % des primo-accédants se sont vus proposer un prêt d'un montant insuffisant, contre 6 % pour les acquéreurs déjà propriétaires de leur logement. Les raisons de cet écart ? De faibles revenus, un apport quasi-nul, et la multiplication des CDD à l'embauche. Résultat : s'ils veulent cesser d'être locataires, les primo-accédants doivent souvent sacrifier un critère dans le choix de leur logement. Ainsi, 25 % ont cédé sur le prix contre 18 % des acheteurs déjà propriétaires.
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