BearingPoint  : les mousquetaires du « business consulting »

État-majorCela faisait trois ans qu'ils l'attendaient. Les managers européens de BearingPoint viennent de finaliser l'opération de MBO leur permettant de prendre le contrôle des activités européennes du groupe. Le 23 mars dernier, le groupe, coté à la Bourse de New York et confronté à des difficultés financières, avait annoncé la cession de ses diverses divisions et filiales. Aux États-Unis, ce sont les géants du consulting PwC et Deloitte qui, dès le printemps, ont ramassé la mise. Mais en Europe, c'est l'offre faite par les cadres dirigeants qui a été retenue. Le communiqué officiel fait état d'une transaction représentant près de 69 millions de dollars.« L'état-major européen reste le même », précise Olivier Chatin, le patron des activités du groupe en France et au Benelux. Il reste juste à ratifier les nominations. La procédure légale est en cours. Aux côtés de ce Français ayant fait ses premières armes dans l'audit (Arthur Andersen), deux autres cadres dirigeants sont désignés représentants légaux de nouveaux holding : l'Allemand Peter Mockler, un ancien de KPMG, qui devient managing partner tout en gardant un ?il sur les activités dans les pays germaniques, et le Suisse Stefan Spohr en charge du Royaume-Uni et de l'Irlande. Le comité de direction intègre six autres associés parmi les 120 ayant pris des parts du nouveau holding. Le Français Éric Falque, en charge des solutions, le Suédois Per Jacobsson, qui pilote les pays scandinaves, la Russe Natalia Krasnoperova, responsable de la Russie, le Suisse Marcel Nickler, patron du département services financiers et l'Allemand Hans-Werner Wurzel, qui dirige le département des entreprises commerciales et industrielles, ainsi que le Néerlandais Dolf Smeets, qui prend le poste clé de directeur financier. BearingPoint tire ainsi un trait sur son aventure boursière et, pour Olivier Chatin, cela ne sera pas sans conséquences pour ses clients : « Comme nous ne sommes plus soumis aux aléas des marchés financiers, nos clients auront face à eux des experts très motivés et soucieux de gérer leur entreprise dans le long terme tout en restant indépendants vis-à-vis des auditeurs et des fabricants de logiciels. »mode de relationBearingPoint se distinguait déjà de ses concurrents dans le mode de relation qui caractérise ses missions. « Alors que beaucoup de consultants montent un projet et puis s'en vont, nous, nous essayons de les garder pour la vie : voilà pourquoi nous avons un taux de rétention exceptionnel », souligne Olivier Chatin. Discret sur le nom de ses clients, BearingPoint assure simplement que la moitié du CAC 40 et les deux tiers du DAX 30 font appel à ses services. « Nous avons 30 des 50 premières entreprises de l'Euro Stoxx », assure même Olivier Chatin. Sans compter les ministères. Le pôle secteur public compte notamment parmi ses clients, des deux côtés du Rhin, les ministères de la Défense et des Finances, mais aussi La Poste et Deutsche Post.Les nouveaux patrons ont évidemment conscience du reproche que leurs clients pourraient désormais leur adresser : « Nous ne couvrons que l'Europe du Nord et l'Afrique, mais nous avons des accords en préparation aux États-Unis et au Japon et des discussions en Europe du Sud. Avec à terme la possibilité d'une intégration », prévient Olivier Chatin. Les mousquetaires de BearingPoint ont bien l'intention de continuer à batailler au niveau mondial. nRetrouvez l'interview d'Olivier Chatin sur : https://blog.latribune.fr/blogpascalb/ +t
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