Obama cherche les moyens de relancer l'économie

Est-ce que vous m'entendez encore ? » - les problèmes de micro, lors de l'intervention du président Barack Obama, organisée quelques heures à peine après son retour de vacances, mardi soir, ont valeur de symbole. À la veille des législatives du 2 novembre, les Américains ne l'entendent plus. Car ses efforts, avec l'adoption du plan de relance de 787 milliards de dollars en février 2009, n'ont pas eu l'impact souhaité. Pis, dernièrement, les mauvaises nouvelles s'accumulent. Le PIB n'a progressé que de 1,6 % au deuxième trimestre et le chômage, que l'Administration espérait contenir à 7 %, est à 9,5 %. Le volume de créations d'emploi en août sera dévoilé ce vendredi, mais quel qu'il soit, il ne saurait être à la hauteur du défi : plus de 8 millions de postes détruits depuis le début de la crise, plus de 14 millions de chômeurs. L'indice de confiance des consommateurs a beau être ressorti, ce mardi, en hausse de 2,5 points, rien n'y fait, pas même la progression (+ 4,23 %) de l'indice Case-Shiller des prix immobiliers. Les Américains ont le blues. Est-ce à dire que les milliards de dollars injectés dans l'économie, sous forme de projets d'infrastructure, de bourses pour la recherche, d'incitations à l'achat, de transferts de fonds aux États, le tout visant à redonner des couleurs à l'activité, n'auraient été qu'eau dans le sable ? Tout dépend de la position sur l'échiquier politique. Pour l'équipe Obama - et pour le Congressional Budget Office, un organisme indépendant -, le plan adopté en début 2009 aurait accru le nombre d'Américains au travail de 1,4 à 3,3 millions et réduit le taux de chômage de 0,7 à 1,8 point sur le deuxième trimestre 2010. « Au lieu d'accroître le nombre d'emplois, les démocrates à Washington n'ont fait que grossir la dette, la taille du gouvernement fédéral et le taux de chômage », claironne de son côté le leader républicain au Sénat, Mitch McConnell. Reste qu'au delà des gesticulations, les élus - et ceux qui sont en campagne - savent que la politique est avant tout locale. Ce que les électeurs attendent, dans les circonscriptions, ce sont des emplois. Quels que soient les clivages idéologiques, il faudra les leur fournir. Mêmes recettesReste que l'exercice trouvera ses limites, celles de l'énorme déficit budgétaire, fédéral et des États. Comme Barack Obama le demande, le Congrès pourrait finir par voter en faveur d'un texte offrant des incitations fiscales aux petites entreprises pour qu'elles embauchent et une enveloppe de 30 milliards de dollars aux banques pour qu'elles prêtent. De même, le président espère qu'une partie des cadeaux fiscaux de l'ère Bush - ceux destinés aux classes moyennes et aux petits entrepreneurs - sera maintenue après la date d'expiration. Enfin, il envisage de financer de nouveau les mêmes recettes : travaux d'infractructures, investissements dans les énergies renouvelables, etc, pour briser le cercle vicieux dans lequel se trouve actuellement l'économie. Mais le tout ne devrait s'élever qu'à quelques centaines de millions de dollars seulement...
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