Le casse-tête de la banque de la Sécu

Que vont devenir les déficits colossaux de la Sécurité sociale accumulés en 2009 et en 2010, qui ensemble dépasseront largement les 50 milliards d'euros ? Le gouvernement a décidé de ne pas suivre la feuille de route habituelle, qui consiste à les transférer à la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades) en relevant la taxe CRDS. Pour ne pas accroître les prélèvements, on a choisi de laisser la dette au sein de la banque de la Sécu, l'Acoss, en augmentant les capacités de découvert de cette dernière autour de 60 milliards. L'Acoss se retrouve donc à gérer des montants de dette inédits pour lesquels elle n'est pas équipée. Plusieurs possibilités sont examinées : soit les pouvoirs publics lui donnent les moyens de gérer la dette en recrutant des équipes de financiers, soit ils mettent à disposition les moyens de la Cades ou de l'Agence France Trésor, comme prestataires de services. De grandes banques ont déjà été sollicitées, comme Calyon, pour son rôle d'intermédiaire sur les marchés, notamment à l'étranger. « Le problème numéro un, ce ne sera pas le coût de la gestion de cette dette, ce sera de trouver les 60 milliards sur les marchés », note un expert. V. Ch.
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