L'Éducation au régime sec

Lourde charge. Le ministère de l'Éducation nationale, en tant que premier budget de l'État avec 60,85 milliards d'euros (y compris l'enseignement agricole) et plus de 1 million de fonctionnaires, est aussi le premier contributeur aux réductions d'effectifs. L'éducation nationale va ainsi supprimer 16.000 postes (d'enseignants stagiaires) sur un total de 33.749 dans l'ensemble de la fonction publique d'état. Soit près de 50.000 postes sacrifiés depuis 2007. Comme son prédécesseur, Luc Chatel met dans la balance un taux d'encadrement (nombre d'élèves par professeur) inchangé, une donnée sujette à polémique, les moyennes nationales affichées ne reflétant que très peu les différences de fréquentation entre grandes villes et zones rurales. Il vante aussi les « services gratuits » désormais offerts et préemptés jusqu'alors par les prestataires privés?: aide personnalisée hebdomadaire en primaire, accompagnement éducatif au collège, stages d'anglais et de remise à niveau pendant les vacances? Mais cela se fait au détriment de 1.500 postes de Rased (réseaux d'aide spécialisée au enfants en difficulté) et du temps des enseignants (même s'ils sont parfois rémunérés en heures supplémentaires) qui peinent parfois à achever leurs programmes. Ils attendent donc de pied ferme le plan de revalorisation que doit présenter aujourd'hui Luc Chatel aux syndicats. Comme le souhaitait Xavier Darcos, seront privilégiés les débutants et les fins de carrière. Selon les syndicats, le gouvernement pourrait disposer pour cela d'une enveloppe de 1,5 milliard sur trois ans. Clarisse jay
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