Offre pléthorique d'obligations sécurisées

TauxLe marché européen des obligations sécurisées (« covered bonds ») retrouve la forme au fil des semaines. Les émissions se sont en effet multipliées cette semaine, confirmant que cette source de financement, essentielle pour les banques, retrouve de la vigueur.Comme un symbole, l'établissement espagnol Banco Bilbao Vizcaya Argentaria (BBVA) a émis mardi pour 1 milliard d'euros de « covered bonds » en payant une prime supérieure de seulement 30 points de base au taux de swap de référence. Ce rendement est le plus faible offert par une banque ibérique depuis près de deux ans, au moment où la chute de Lehman Brothers et l'accélération de la crise n'avaient pas encore gelé les émissions de ces produits pourtant sûrs.garantis« Ce marché est beaucoup plus sécurisé que les dérivés de crédit », note René Desfossez, économiste chez Natixis. Les « covered bonds » sont en effet garantis par des prêts immobiliers ou des prêts aux collectivités territoriales conservés, contrairement aux obligations titrisées, au bilan de l'émetteur. Le porteur peut en outre se retourner contre ce dernier si les portefeuilles d'actifs ne permettent pas le versement des échéances.Outre BBVA, Unicaja a placé mardi 1 milliard d'euros, deux opérations succédant au placement de UBS et Barclays, qui ont émis chacune lundi pour 2 milliards d'euros. Le même jour, Swedbank Hypotek a, elle, émis 1,25 milliard d'euros, le mouvement se poursuivant hier avec National Bank of Greece et Danske Bank, avec des offres de 1,5 et 1,25 milliard. Soit un total significatif de 10 milliards d'euros, qui porte à plus de 94 milliards les émissions depuis le début 2009.La détente des spreads (écarts de rendement) depuis leur plus haut de l'année confirme le goût retrouvé des investisseurs pour ces supports. Le 6 avril dernier, l'indice de référence Iboxx Covered Bond évoluait encore à 149,8 points, contre 62,1 mardi. « Le fait que la BCE décide de soutenir ce marché en pleine crise explique aussi que l'activité primaire soit bien repartie », souligne René Desfossez. L'institution de Francfort a annoncé hier qu'elle était pratiquement arrivée au quart de son programme d'achat de « covered bonds » de 60 milliards euros. J. B.
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