Troisième hausse de la cotisation patronale AGS depuis avril

SocialLa coïncidence de calendrier n'est pas des plus heureuses. Après avoir ferraillé pendant des semaines avec le gouvernement pour obtenir un budget qui ne pèse pas sur la compétitivité des entreprises, le patronat, seul gestionnaire de l'Association de garantie des salaires (AGS), a dû avaliser une nouvelle progression de la contribution des employeurs à ce régime. À compter d'aujourd'hui, en effet, la cotisation AGS, qui permet de rémunérer les salariés d'entreprises en faillite, passe de 0,3 % du salaire brut à 0,4 %. Cette hausse est la troisième depuis le début de l'année : en avril, le taux était déjà passé de 0,1 % à 0,2 %, puis de 0,2 % à 0,3 % en juillet. À l'origine des difficultés financières de l'AGS, la très forte progression du nombre d'entreprises placées en redressement ou en liquidation judiciaire. En dépit du léger mieux enregistré, hier, par l'Insee (baisse de 1,9 % des défaillances en avril par rapport à mars), l'AGS ne cesse, depuis le début de la crise, d'accroître sa prise en charge. Entre le 1er juillet 2008 et le 30 juin 2009, le régime a, en effet, avancé 1,7 milliard d'euros (en hausse de 29,2 % sur un an) pour payer les salaires et les indemnités de licenciement de 284.201 personnes (+ 39 % sur un an).couvrir les dépenses Or ses recettes peinent à couvrir les dépenses. Grâce à l'augmentation décidée en avril, le montant des cotisations (501 millions d'euros sur un an à fin juin) est resté quasiment stable. En revanche, depuis plusieurs mois, l'AGS éprouve des difficultés à récupérer les avances qu'elle a accordées alors même que la loi prévoit qu'elle devient créancière de l'entreprise en lieu et place du salarié. À la fin du premier semestre, l'AGS n'avait pu récupérer que 576 millions d'euros, un montant en baisse de 6,5 % sur un an. Avec l'augmentation de cotisation qui entre en vigueur aujourd'hui, les organisations patronales espèrent, cette fois, emmener le régime jusqu'à la fin de la crise? A. L.
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