énergieLe projet a pris six ans et coûté près du double du budget initial (4 millions d'euros contre 2,5 millions). Mais il a fière allure. L'architecture hors normes, les façades en bardage métallique rouge vif, les murs vitrés double peau, les panneaux photovoltaïques et les six éoliennes (dont trois en toiture) ont de quoi attirer l'attention. C'est bien l'un des objectifs de François-Xavier Moutel, PDG d'Abalone Group, l'entreprise de ressources humaines (intérim, recrutement, formation?) qu'il a créée à Nantes en 1991 (38,9 millions d'euros de chiffre d'affaires, 58 salariés).Il souhaitait un bâtiment consommant dix fois moins d'énergie qu'un immeuble tertiaire classique (soit 48 kWh par mètre carré par an), sans aucun rejet de gaz à effet de serre et totalement autonome en énergie, ne nécessitant donc pas de raccordement au réseau électrique national. Car l'objectif n'est pas de revendre l'électricité produite à EDF, mais d'atteindre l'autosuffisance en couvrant les besoins de fonctionnement.technologies inédites« Ce bâtiment associe des technologies jusque-là inédites telles que l'hydrogène et la pile à combustible à un bouquet énergique performant?: solaire photovoltaïque et thermique, éolien, puits canadien et ventilation double flux », détaille le dirigeant. La véritable innovation tient au stockage de l'électricité générée par les éoliennes et les panneaux photovoltaïques. « L'hydrogène stocké, combiné à l'oxygène de l'air ambiant, produira de l'électricité grâce à une pile à combustible et la chaleur dégagée servira au chauffage du bâtiment », explique Yoann Chagnaud, chargé de communication d'Abalone Énergie, filiale d'Abalone Group dédiée au conseil en environnement et développement durable.Les dirigeants se donnent un an pour ajuster la production aux besoins avant de couper réellement le cordon avec EDF. Pour monter ce projet ambitieux, ils se sont entourés d'experts, dont l'architecte Jean-Luc Cousin, Area Group pour les solutions techniques du bâtiment, ou encore les industriels et chercheurs regroupés au sein de la Mission Hydrogène. In fine, ce bâtiment a vocation à devenir un cluster des énergies renouvelables. Il accueillera d'ailleurs plusieurs entreprises « vertes » telles que Eolys Ressources & Energies et Urbanelec (véhicules électriques). Le bâtiment sera ouvert au grand public lors des journées du patrimoine les 18 et 19 septembre. Fabienne Proux, à Nante

latribune.fr

03 Sept 2009, 1:50

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