Qui veut remplacer son Orange par une pomme ? C'est la question que pose le projet d'Apple de contourner les opérateurs en télécommunications en contrôlant lui-même la carte SIM qui équiperait ses iPhone. Cette interrogation s'ajoute à d'autres, déjà dans toutes les têtes : qui veut troquer sa vieille publicité pour une Google Ads ? Qui veut échanger sa télévision contre une tablette connectée à Facebook ? Le monde du numérique bouleverse les frontières chaque jour un peu plus. Les cerveaux des « geeks » de la Silicon Valley sont concentrés sur un objectif : comment être partout, et de préférence là où ça rapporte. Il y a belle lurette qu'Apple ne se contente plus de fabriquer des ordinateurs, que Google n'est plus uniquement un moteur de recherche, qu'Internet a fait tomber la muraille de Chine entre l'information et le commerce. Nous voilà désormais suivis à la trace sur la Toile pour « bénéficier » d'offres « en contexte », liées à des sujets qui nous intéressent. Et parfois, nous en sommes même très satisfaits. Apple a beau avoir créé un monde fermé qu'il maîtrise avec iTunes, passage obligé et ô combien fréquenté des applications pour iPhone et iPad, il ne cesse d'attirer de nouveaux clients. Aucune chasse gardée ne paraît pouvoir résister à l'agressivité du duo Apple?Google... Aussi longtemps qu'ils ne dépensent pas leur énergie à se combattre l'un l'autre. Et aussi longtemps qu'ils n'ont pas à passer par les fourches Caudines des propriétaires des tuyaux avec lesquels communiquent leurs clients, et qui vont nécessiter ces prochaines années de très lourds investissements. Comme ces propriétaires sont justement les opérateurs en télécoms menacés par les deux champions du numérique, cela nous promet quelques empoignades : univers virtuel, mais batailles bien ré[email protected] Olivier Provost

latribune.fr

01 Nov 2010, 23:24

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