Un écran qui obéit aux mouvements de la main... C'est désormais possible avec l'utilisation d'un laser qui décrypte certains gestes qui correspondent à des fonctions simples, comme le zoom, le défilement ou encore la validation d'un choix. Cette nouvelle interface a été développée par Avant-Garde Imaging. Cette jeune entreprise de quatre personnes est une filiale de la société Master Image Films qui conçoit des films en 3D, notamment pour l'industrie aéronautique à Toulouse. A l'origine, Avant-garde Imaging a été crée en 2009 pour distribuer en France le logiciel allemand Ventuz de création de contenus 3D en temps réel. Ce programme est utilisé pour concevoir des animations sur des écrans géants pour la communication événementielle. Alternative prometteuse« C'est pour mettre en avant notre logiciel que nous travaillons au développement de nouvelles interfaces », explique Robert Thivet, responsable projets d'Avant-Garde Imaging. Pour manipuler des objets ou des documents sur un écran géant, l'utilisateur peut agir sur des surfaces tactiles ou depuis l'ordinateur qui commande le logiciel mais cela va nuire à la mise en scène voulue pour un « show » sur scène. Jusqu'à présent la seule alternative était de faire suivre le présentateur par des caméras qui analysent ses gestes comme autant de commandes à destination de l'ordinateur placé en coulisse. Mais cette technologie est lourde à mettre en place et n'est possible que dans l'obscurité. « Le laser est une alternative prometteuse car il s'adapte à toutes les ambiances lumineuses et permet de délimiter une zone active qui va de 1 mètre jusqu'à 65 mètres d'amplitude », note Robert Thivet. Le petit boîtier est posé au sol devant l'écran. Le faisceau laser invisible balaie la scène sur 180 degrés, analyse toutes les perturbations dues à la présence des mains et fournit les informations directement au logiciel Ventuz. Une plate-forme est en développement pour rendre compatible ce boîtier avec d'autres logiciels. Après six mois de développement, Avant-Garde Imaging commercialise ce laser à 8.000 euros sans le logiciel. Il espère en vendre une dizaine d'ici la fin de l'année. La cible : les professionnels de l'image et de la communication événementielle, le secteur de la muséographie, mais aussi les centres commerciaux. « Une application concrète va ainsi offrir dans une galerie marchande une visite touristique virtuelle de la région sur un écran circulaire de 15 mètres », observe Roger Thivet. L. P.

latribune.fr

01 Nov 2010, 23:21

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