L'industrie solaire en quête d'un nouveau modèle économique

En dépit d'accidents comme sur le marché espagnol et sans exclure d'autres périodes difficiles, l'industrie fait le pari collectif d'un fort développement global », analyse Emmanuel Nazarenko, associé du Boston Consulting Group à Paris. Selon l'étude du cabinet « Solar storm » parue en octobre, les coûts de la production centralisée sont d'un tiers trop élevés pour être compétitifs, et ceux de la production distribuée (sur les toits des particuliers, collectivités ou industriels) doivent baisser de 30 % à 50 %. Si pour la première le BCG envisage la parité réseau (un coût de production équivalant à celui de l'électricité traditionnelle) vers 2012-2015, il ne conçoit pas l'essor d'une production centralisée sans subvention avant cinq à dix ans.la part du lion Spécialistes du photovoltaïque, sociétés de services à l'environnement, pétroliers ou gaziers, conglomérats comme ABB, Siemens, General Electric? la prolifération d'acteurs et de nouveaux entrants potentiels favorise l'émulation, la disparition des goulots d'étranglement tels que ceux observés dernièrement dans la production de silicium et la baisse des coûts. Tout comme la concurrence entre plusieurs technologies et l'accent mis sur la recherche, notamment en France. Le silicium polycristallin se taille la part du lion mais les couches minces sont déjà plus compétitives et certains misent sur de futures innovations à base de nanotechnologies. « Contrairement à l'éolien terrestre, où les progrès se font de façon incrémentale, dans le solaire on peut assister à de vraies ruptures technologiques », observe Emmanuel Nazarenko.À ce jour, les tenants du silicium polycristallin misent sur une baisse des subventions suffisamment lente pour préserver leur marge. L'Allemagne, les États-Unis, la Chine, mais aussi la France, l'Italie ou le Japon continuent de soutenir la demande. L'Allemagne, partie très tôt à une époque où elle était seule à y croire, a réussi (au prix de subventions qui lui ont coûté fort cher) à faire émerger une vraie filière industrielle pour répondre à sa demande intérieure. « Dans un marché aujourd'hui mondialisé, l'offre domestique émerge moins directement d'une politique de demande », remarque Emmanuel Nazarenko. Désireuse de rattraper son retard (avec des objectifs limités à 5 GW en 2020 quand l'Allemagne possède déjà 3 GW?), la France privilégie la recherche sur les prochaines générations de couches minces. En espérant que la bataille ne se joue pas sans elle ces prochaines années. nles coûts de production distribuée (sur les toits des particuliers, collectivités ou industriels) doivent diminuer de 30 % à 50 %.
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