Le service civique toucherait 10 % des jeunes

Des jeunes effectuant leur service civique défilant sur les Champs-Élysées un 14 juillet, c'est le souhait de Martin Hirsch, haut-commissaire à la Jeunesse, qui soutient la proposition de loi sur le service civique volontaire qui sera examinée jeudi par les députés. Le texte, voté par le Sénat fin octobre, et qui fera l'objet d'amendements à l'Assemblée, vise, dans ses grandes lignes, à créer un dispositif plus attractif que le service civil volontaire qui ne touche aujourd'hui que 3.000 jeunes de 18 à 25 ans par an. Martin Hirsch souhaite ainsi en toucher 10.000 en 2010. Un chiffre qui augmenterait au fil des ans pour atteindre un flux annuel de 75.000 jeunes dès 2015, ce qui représenterait 10 % d'une classe d'âge. Tout jeune de nationalité française ou résidant en France depuis un an s'engagera pour une mission d'intérêt général au sein d'une association, d'une fondation ou d'une collectivité locale. Le service pourra être effectué à raison de 24 heures hebdomadaires sur une durée allant de six à vingt-quatre mois.Cette période d'engagement sera indemnisée et reconnue. « Nous avons essayé de faire quelque chose de simple et de valorisable », indiquait mardi Martin Hirsch. Le jeune devrait percevoir de l'État une indemnité d'environ 440 euros par mois à laquelle pourrait s'ajouter une « prime » de 100 euros versés par l'État pour les peu qualifiés et par la structure pour les frais de bouche et de transport. De son côté, l'État financera les droits à l'assurance-maladie, maternité et à la retraite des jeunes volontaires. Ainsi, un trimestre de service validera un trimestre de retraite. Au total, le coût de cette protection sociale pour l'État devrait se monter à 388 euros par mois, dont 240 euros au titre de la retraite. En outre, l'association, la fondation ou la collectivité locale accueillant le jeune recevra de l'État une compensation financière pour prendre en charge ses frais d'encadrement. En vitesse de croisière, soit en 2015, le budget de l'État pour le service civique devrait se monter à 500 millions d'euros.prioritésPar ailleurs pour « veiller à ce que les jeunes les moins diplômés et les moins qualifiés accèdent au service civique, comme les plus diplômés », Martin Hirsch envisage de créer des « quotas » dont les modalités sont encore à l'étude. Restera ensuite à définir les « causes prioritaires » pour lesquelles les jeunes volontaires s'engageront. Sur le sujet, le haut-commissaire fourmille d'idées. La protection de la biodiversité, le sanitaire et le social ou la lutte contre le « sans-abrisme » figurent en tête des priorités. Enfin, une agence du service civique sera créée pour mettre en oeuvre le dispositif qui devrait voir le jour avant les élections régionales, espère son promoteur, Martin Hirsch. Isabelle Moreau
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