Le gros de la nappe de pétrole se dirige vers les côtes américaines

Barak Obama s'est rendu ce dimanche en Louisiane. Il a pu constater l'étendue de la marée noire dans le Golfe du Mexique provoquée par le naufrage de la plate-forme pétrolière de British Petroleum (BP) le 22 avril à 70 kilomètres des côtes américaines et des moyens exceptionnels mis en place pour tenter d'endiguer ce qui pourrait être la plus grosse catastrophe écologique aux États-Unis. Alors que les premières plaques de pétrole ont touché les cotes de la Louisiane jeudi, le plus gros de la nappe de pétrole, poussé par des vents du sud-est très violents, se dirigeait vers les côtes américaines de la Louisiane, du Mississippi, de l'Alabama. Sa superficie serait trois fois supérieure aux estimations initiales, selon Hans Graber, un expert de l'université de Miami. Elle s'étendait dimanche sur 200 kilomètres après le déversement de près de 800.000 litres de pétrole (l'équivalent de 5.000 barils). À ce rythme, il faudrait moins de huit semaines pour dépasser les 42 millions de litres déversés par l'Exxon Valdez en Alaska en 1989, alors que les autorités craignent un débit gigantesque de 100.000 barils par jour. Le pire des scénariosDimanche, si le secrétaire d'État américain à l'Intérieur, Ken Salazar s'est déclaré « confiant » sur la possibilité de stopper le flux de pétrole le long des côtes américaines, il a néanmoins estimé qu'il faudra, dans le pire des scénarios, trois mois pour que les dispositifs de protection des côtes américaines soient pleinement opérationnels. Ceux-ci sont exceptionnels. Tant ceux des garde-côtes que de British Petroleum (BP) qui tentent en vain de colmater la brèche. Plus de 84 kilomètres de barrages flottants ont été déployés et plus de 100.000 pourraient être ajoutés. Près de 70 navires ont déjà récupéré plus de 3,8 millions de litres de pétrole mélangé à de l'eau. Mais les vents très forts et une mer houleuse ont gêné les opérations ce week-end. Apportant une note d'optimisme, BP a annoncé que le couvercle géant de 70 tonnes qui permettrait de boucher la sortie du puits, pourrait être prêt dans « six à huit jours ». La compagnie pétrolière essuie les foudres de l'administration américaine. « Notre boulot consiste à ne pas lâcher BP pour qu'elle assume ses responsabilités (...) pour agir et stopper cette marée noire », a déclaré Ken Salazar pour qui, il ne fait « aucun doute » que le mécanisme de sécurité était défectueux. Le PDG de BP Lamar McKay, a avoué que l'accident de la plate-forme était du à une pièce défectueuse. BP a dit qu'il assumera « sa pleine responsabilit頻. La facture pourrait s'élever à plus de 3,45 milliards d'euros.
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