Plusieurs scénarios pour la filiale d'AIG

« Nous aurons plusieurs options à examiner pour AIA. » Malgré l'échec de la vente de sa filiale d'assurance vie en Asie au britannique Prudential Plc, Robert Benmosche, le patron d'AIG, se veut rassurant. « Vu les pas importants franchis, comme l'accession aux marchés des capitaux d'ILFC », la filiale de location d'avions d'AIG qui a levé 4,5 milliards de dollars en avril, et « les progrès dans la finalisation de la vente d'Alico à Metlife, nous disposons de plus de flexibilité en termes de calendrier », se félicite le responsable.« Nous nous attendons à ce qu'AIG cherche à céder AIA à travers une introduction en Bourse, qui prendra plus de temps à finaliser » qu'une vente, prévient l'agence Standard & Poor's. Selon les analystes de Wall Street, une introduction en Bourse d'AIA, sur laquelle avait planché AIG après sa nationalisation à 80 % en 2008, ne peut avoir lieu à court terme. Une vingtaine d'entrées en Bourse ont été annulées dans le monde en mai du fait de l'effondrement des marchés. De plus, sauf à ce que des fonds souverains décident d'entrer au capital d'AIA, la piste privilégiée d'une « IPO » en Asie serait prise dans un goulot d'étranglement : d'ici à huit mois, des banques chinoises doivent lever 60 milliards de dollars. ne pas brader !Autre inconvénient, « l'option » boursière ne rapporterait qu'environ 15 milliards de dollars. D'après les médias américains, Robert Benmosche était prêt à réduire le prix de vente d'AIA d'environ 5 milliards de dollars, à 30,4 milliards, comme le souhaitait Prudential Plc. Mais le conseil d'administration d'AIG, dans lequel figurent des représentants des autorités américaines, s'en est tenu à la stratégie de l'assureur depuis sa nationalisation: ne pas brader les « pépites » d'AIG! La cession d'AIA aurait permis au groupe de rembourser près d'un tiers de sa dette aux autorités fédérales. Wall Street estime qu'il sera difficile pour AIG de trouver un nouvel acquéreur prêt à avaler une société dont les actifs s'élèvent à 60 milliards de dollars, de surcroît très exposée à des pays instables comme la Thaïlande alors que sa part de marché ne s'élève qu'à 1 % en Chine. Eric Chalmet, à New York La cession d'AIA aurait permis au groupe de rembourser un tiers de sa dette à l'état.
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