Négociations autour de NBC Universal

MédiasGeneral Electric (GE) envisage officiellement de réduire sa participation au capital de NBC Universal. « Des discussions sont en cours, que ce soit sur une introduction en Bourse ou un autre partenariat », a reconnu hier Jeff Immelt, le directeur général du conglomérat américain, actionnaire à hauteur de 80 % du groupe de médias. Selon la presse américaine, ce partenaire pourrait être le câblo-opérateur Comcast. Le groupe est à la recherche de contenus pour contrer la concurrence des nouveaux réseaux de distribution de médias, mobiles ou fixes.Vivendi pourrait profiter de la refonte du capital de NBC Universal pour sortir, lui aussi, de ce dossier. Le groupe de communication français détient en effet 20 % du capital de NBC Universal depuis qu'il a vendu en 2004 ses actifs dans le cinéma, la télévision aux États-Unis et les parcs d'attractions à GE. Un actif jugé non stratégique par la direction de Vivendi et considéré comme une bonne réserve de cash. Conformément à l'accord conclu avec GE, le groupe français a la possibilité d'exercer, chaque année, une option de vente entre le 15 novembre et le 10 décembre. Mais avant de vendre ses titres en Bourse ou à un tiers, Vivendi doit d'abord proposer sa participation de 20 % à GE. L'option court jusqu'en 2016.financer des rachatsLa direction de Vivendi n'a pas souhaité faire de commentaire sur l'hypothèse d'une vente de la part dans NBC Universal. Une source française explique que, comme GE cherchera à tirer le meilleur prix de NBC Universal, cela profitera donc indirectement à Vivendi. Selon une source citée par Bloomberg, NBC Universal vaudrait environ 20 milliards de dollars selon Comcast, ce qui valoriserait la part de Vivendi à 4 milliards de dollars, environ 3 milliards d'euros.Vivendi n'a pas d'urgence aujourd'hui à vendre cette participation. Il n'en a en tout cas pas besoin pour financer le rachat, en cours de négociation, de l'opérateur de téléphonie fixe brésilien GVT. Le groupe français pourrait néanmoins sauter sur l'occasion pour remplir ses caisses. Les 3 milliards d'euros permettraient de financer la stratégie d'acquisitions de Vivendi dans les télécoms et plus particulièrement dans les pays émergents. Alors que le groupe n'a pas donné suite au dossier Zain, du moins dans sa totalité, Vivendi pourrait être intéressé pour racheter certains des opérateurs africains de Zain si celui-ci venait à être vendu à la découpe. Sans compter le rachat à venir des parts des actionnaires minoritaires dans la filiale Canal Plus, ou le réexamen éventuel du dossier de la télévision espagnole Digital+, écarté pour désaccord sur le prix avec le vendeur Prisa. Olivier Pinaud
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