Le charme du président Lula a fonctionné. Rio de Janeiro accueillera les Jeux olympiques de 2016. Ainsi en ont décidé hier à Copenhague les 97 membres du Comité olympique. Rio l'emporte donc sur Madrid, Tokyo et Chicago. Phénomène exceptionnel, les quatre projets présentaient des qualités techniques équivalentes. Ce sont donc les arguments politiques inlassablement répétés par Luiz Inacio Lula da Silva ces derniers mois aux quatre coins du globe qui ont achevé de convaincre les « Cardinaux » du sport. L'ancien syndicaliste du Parti des travailleurs n'a eu de cesse de rappeler que l'Amérique du Sud n'avait jamais accueilli les Jeux olympiques et que ces derniers ne devaient pas rester l'apanage des pays riches. Il a également mis en avant la stabilité économique et la croissance de son pays. Outre une première enveloppe de 304 milliards de dollars destinée à rénover les infrastructures, le pays a également prévu d'injecter 11 milliards de dollars dans le projet, bien plus que ses concurrents. Pour le président, organiser ces Jeux est une chance de croissance. Ils devraient permettre d'injecter 24,5 milliards de dollars supplémentaires entre aujourd'hui et 2027, selon une étude commandée par le gouvernement brésilien. Avant ces JO, le Brésil abritera également la Coupe du monde de football de 2014.D'avance, Madrid était pénalisé par le choix de Londres pour 2012. Traditionnellement, le CIO n'accorde pas deux fois de suite les Jeux au même continent. En revanche, si les Japonais sont arrivés perdants à Copenhague, pénalisés par le manque de soutien de la population au projet olympique, la défaite est dure à encaisser pour Barack Obama. Récemment affaibli par son impopulaire projet de réforme de la santé et ses déboires afghans, le président des États-Unis n'avait pas besoin de redonner de l'eau au moulin de ses détracteurs. Il avait fait le déplacement pour soutenir la candidature de la ville. Mais les candidatures américaines sont toujours suspectées, les États-Unis fournissant l'essentiel des recettes du CIO. Sandrine C

latribune.fr

03 Oct 2009, 1:46

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