Comment évaluer la qualité de votre syndic

Alors que se tient à Paris la semaine prochaine le Salon de la copropriété, une bataille de chiffres fait rage. Pour la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 92 % des contrats de syndics sont conformes aux préconisations établies par le Conseil national de la consommation (CNC) de septembre 2007. À la Fnaim, on avance même le chiffre de 98 % ! Mais les résultats de l'enquête de l'Association des responsables de copropriété (ARC) portant sur 2.500 contrats sont loin de ces performances? Un tiers seulement serait conforme, contre un tiers « moyennement conforme » et un tiers « pas conforme du tout ». Quant à l'enquête menée par « 60 millions de consommateurs » et publiée en avril, elle fait état de « cinq pratiques particulièrement déloyales » constatées dans la majorité des 230 contrats épluchés. Citons des tarifs dissuasifs pour le compte bancaire séparé, une double facturation de la gestion courante du fait de la création d'une nouvelle ligne ? « frais administratifs » ? dans les prestations particulières et une explosion des honoraires pour travaux.Alors, pour évaluer la qualité de votre syndic, une première solution consiste à vérifier si vous êtes concerné par l'une de ces pratiques. Dans l'affirmative, il est possible de les mettre à l'ordre du jour et d'ouvrir des négociations. « Il est toujours possible pour une copropriété de négocier son contrat avec le syndic, notamment sur les honoraires, soit lors de sa nomination, soit lors de son renouvellement », rappelle Virginie Potiron, juriste à l'Institut national de la consommation. De fait, la chasse aux coûts jugés excessifs ou injustifiés constitue une préoccupation centrale pour les copropriétaires.Mais pour jauger la qualité de votre syndic, qu'il s'agisse de le renouveler ou d'en choisir un nouveau, il y a lieu de tenir compte d'autres paramètres, notamment la disponibilité et la compétence. Pour Bruno Dhont, directeur de l'ARC, « il faut interroger le gestionnaire sur le nombre de copropriétés qu'il a en charge. Au-delà de 30 ou 40, impossible de faire du bon travail. Quant à la compétence de gestionnaire, elle s'évalue au travers de multiples questions concrètes, telles que la gestion des travaux. Si le syndic se contente de demander des devis à ?ses? entreprises sans établir ou faire établir au préalable de cahier des charges, passez votre chemin? ». Autre critère d'évaluation : la transparence et la lisibilité de l'action du syndic. Philippe Loiselet, directeur général délégué du cabinet Loiselet Daigremont, souligne les efforts réalisés par son cabinet : « Cette année, nous poursuivons la généralisation de l'envoi à toutes les copropriétés d'un rapport de gestion. Dans notre dernière enquête de satisfaction, les copropriétaires déclarent à l'unanimité qu'il s'agit d'une excellente initiative. »
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