La monnaie roumaine pâtit de la crise politique

Pays émergentsCertains pays d'Europe de l'Est sont plus fragiles que d'autres. La Roumanie fait partie de cette liste, et plus encore depuis jeudi dernier, date à laquelle sa coalition gouvernementale a éclaté, après le départ en bloc des ministres sociaux-démocrates et la mise en place d'un gouvernement intérimaire. Face à cette situation, les analystes financiers s'interrogent sur la capacité du pays, déjà en proie à une sévère récession, à poursuivre les réformes entamées dans le cadre du programme d'ajustement du FMI, et notamment la réduction du déficit budgétaire. « Dans l'immédiat, nous n'envisageons pas d'impact de cet événement sur la note souveraine du crédit de ce pays [BB+] », estime l'agence Standard & Poor's, « en revanche, si la crise politique se détériore, au point de menacer les réformes, sa note risque d'en souffrir ». Le discours est le même chez Fitch, qui estime que, « en cas d'échec du plan FMI, le risque d'abaissement de la note s'accroît ». Sans compter que l'agence vient de rehausser ses prévisions de contraction du PIB de 5,5 % à 7,5 % cette année, tandis que le déficit courant devrait atteindre 7 % du PIB. À plus brève échéance, l'incertitude politique qui pourrait s'installer au moins jusqu'à l'élection présidentielle de novembre prochain risque cependant de détourner les investisseurs du pays. La confiance est déjà mise à mal, comme en témoigne la chute de plus de 2 % de la monnaie locale, le leu, au cours des trois derniers jours. Le premier à en faire les frais pourrait être l'emprunt obligataire de 500 millions d'euros qu'envisageait de lancer prochainement Bucarest. M. B.
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