Grand Paris  : la première

Circulez braves gens, tout va bien ! Le projet de loi posant les fondations juridiques du Grand Paris sera présenté mercredi prochain en Conseil des ministres. La première étape de ce vaste projet est donc franchie. Pour Matignon, le coup de sang de Christian Blanc n'est pas un sujet. Les services du Premier ministre ont bien modifié certains points du projet élaboré par le secrétaire d'État au Développement de la région capitale. Mais rien que de très normal, affirme Matignon? avant d'expliquer qu'il fallait plus de concertation avec les collectivités locales.« On ne fera pas le Grand Paris sans les collectivités locales. » : tel est le mot d'ordre désormais affiché pour le plus vaste projet d'aménagement du territoire francilien depuis les années 1960. Un projet à l'horizon 2025, qui doit signer le grand retour de l'État aménageur et doper le potentiel de croissance de la région Île-de-France. Ses grandes lignes ont été dressées le 29 avril dernier par Nicolas Sarkozy. « Le projet du Grand Paris a pour ambition de générer, par la création d'un réseau de transport public unissant les zones les plus attractives de la capitale et de la région Île-de-France, un développement économique et urbain structuré autour de territoires et de projets stratégiques identifiés, définis et réalisés conjointement par l'État et les collectivités territoriales », explique l'article 1 du projet de loi. Le projet phare du Grand Paris est la réalisation du « super-métro » en rocade de 140 km reliant les grands pôles économiques entre eux (Roissy, Orly, Saclay?). Le projet intègre aussi le plan de mobilisation de la région pour les transports, avec l'extension de la ligne 13 du métro, la construction d'Arc Express, la modernisation des RER A et B, etc. L'objectif est, ensuite, d'aménager le foncier autour des nouvelles gares, avec la création de 70.000 logements par an et un million d'emplois.bases juridiquesDe tels projets ont besoin d'une traduction juridique. C'est l'objet du projet de loi qui sera présenté mercredi : poser les bases juridiques du Grand Paris. Le texte établit ainsi que « La Société du Grand Paris » sera un établissement public national à caractère industriel et commercial, dirigé par un directoire sous le contrôle d'un conseil de surveillance où l'État sera majoritaire. Cet établissement aura pour mission de concevoir les projets d'infrastructures et d'en assurer la réalisation (construction des lignes). Il pourra aussi conduire des opérations d'aménagement ou de construction et pourra acquérir, « au besoin par voie d'expropriation ou de préemption », les biens nécessaires à la création de ces projets.investissementsReste à caler la façon dont sera financé le réseau de transport. La question vient de faire l'objet d'un rapport de Gilles Carrez, rapporteur général de la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Le montant des investissements nécessaires y est évalué à 24,4 milliards d'euros. Une somme qui serait financée par différentes taxes et par l'emprunt. Les coûts de fonctionnements du nouveau réseau ? et de l'ancien ?, eux, sont évalués à 43,2 milliards d'euros sur la période 2010-2025. Ils seraient en partie cofinancés par les usagers et les entreprises. Ce rapport est salué par Matignon comme une contribution « positive » au débat. nUn projet à l'horizon 2025, qui doit doper le potentiel de croissance de la région Île-de-France.
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