La valorisation des actions japonaises est de plus en plus attrayante

Inexorablement les places japonaises s'enfoncent. Chaque semaine, les indices nippons touchent de nouveaux plus-bas. C'est le cas du Topix qui, après avoir cassé certains seuils sur la fin du mois d'octobre, vient d'afficher six séances consécutives de baisse et, au terme d'un très léger recul de 0,02 %, a conclu la séance de mardi sur un plus-bas annuel de 803,12 points. De sorte que l'indice japonais accuse désormais un recul de plus de 11 % depuis le début de l'année. Le constat est sensiblement le même pour le Nikkei 225 qui n'a pas encore retouché ses plus-bas annuels, mais enregistre quand même un recul de plus de 13 % depuis le début de l'année.La raison de cette défiance pour les valeurs japonaises se résume bien entendu à l'appréciation continue du yen. Face à la devise américaine, la monnaie nippone inscrit chaque jour un nouveau record, le dernier remontant à lundi matin où elle a touché en séance un plus-haut annuel de 80,22 yens pour un dollar. Le phénomène pèse d'autant plus sur la compétitivité des entreprises japonaises que celles-ci sont fortement tournées à l'export - pour plus de la moitié sur la zone asiatique. Reste que pour certains, cet argument est à relativiser. « Les exportateurs japonais ont amélioré leur capacité à s'adapter vis-à-vis des fluctuations du yen, à travers la flexibilité de leur production, de leurs achats et de leurs prix. Les entreprises se sont aussi orientées vers des productions délocalisées, réduisant ainsi l'impact du yen sur les exports » soulignent les experts de M&G Investments dans une étude.En attendant, le renchérissement du yen pèse bel et bien sur les actions japonaises. Au point de ramener le Topix à ses niveaux de mars 2009 ! Une sous-valorisation criante qui constitue aujourd'hui le principal attrait des valeurs nippones. « Pour la première fois depuis une génération les valorisations des actions japonaises sont très bon marché par rapport au reste du monde » estime M&G Investments. Efforts de restructurationLe bureau précise que le Topix se négocie à 1 fois la valeur d'actif totale des entreprises qui le composent, contre 1,6 fois pour le MSCI Europe, 1,94 fois pour le FTSE et 2,16 fois pour le S&P 500. Les experts soulignent également les efforts de restructuration réalisés par les entreprises japonaises. « Le nettoyage des bilans, la forte génération de liquidités et l'amélioration progressive de la gestion des entreprises rendent désormais les rendements boursiers attractifs sur le Nikkei » soulignaient déjà il y a un mois la Société Généralecute; Générale.
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