Petroplus : 48 heures pour trouver un repreneur

Le compte à rebours a commencé. Les repreneurs ont jusqu\'à mardi afin de proposer une offre de reprise pour la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime). Mais pour l\'instant, aucun dossier solide n\'aurait été présenté, selon des sources concordantes. \"Ce n\'est pas un dossier facile, il est difficile de constituer une offre solide, on aide les uns les autres à établir un dossier crédible\", confirme une source proche du dossier interrogée par l\'AFP, selon laquelle \"trois offres devraient être déposées\".Selon les syndicats, trois parties restaient intéressées le mois dernier: la société NetOil basée à Dubaï et contrôlée par l\'homme d\'affaires libano-américain Roger Tamraz, l\'irakien Jabs Gulf Energy Ltd et l\'iranien Tadbir Energy Development Group.Des offres loin du compteCependant, l\'offre de NetOil - qui avance un plan d\'investissement de 468 millions de dollars (343 millions d\'euros) - serait loin du compte, selon une source proche du dossier. Quant à la piste iranienne, elle semble compliquée par les sanctions pétrolières en vigueur contre le régime islamique, selon plusieurs sources. Restent des pistes avec le pétrole irakien, ou encore du côté de la Libye, dont le fonds souverain avait émis des marques d\'intérêt.Un comité d\'entreprise extraordinaire le 6 févrierQue va-t-il se passer après mardi? De deux choses l\'une. \"Si des offres sont déposées, il faut compter une quinzaine de jours après pour avoir une décision\", selon Laurent Patinier, représentant CFDT. Un comité d\'entreprise extraordinaire est prévu le 6 février après-midi, avec une présentation des offres éventuellement déposées. Et dans le cas contraire, une liquidation immédiate peut être prononcée par le tribunal de Commerce de Rouen. \"Mais notre convention collective prévoit cinq semaines incompressibles avant que l\'on reçoive les premières lettres de licenciement\", explique le syndicaliste.L\'intersyndicale reçue lundi à MatignonL\'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de la raffinerie, qui a appelé à un grand rassemblement mardi midi devant le site pétrolier rouennais, doit quant à elle être reçue lundi soir à Matignon, a-t-elle annoncé dans un communiqué. \"Notre volonté et notre combat ont permis que cette raffinerie soit encore debout aujourd\'hui, alors qu\'il y a un an personne ne nous donnait plus de quinze jours à vivre. Il n\'est pas envisageable pour nous que ce combat se termine par une fermeture de site\", a déclaré Yvon Scornet, le porte-parole CGT de l\'alliance syndicale.Lire aussi : le nombre de raffineries a été divisé par deux en 30
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