Le marché privilégie le repli des stocks de produits distillés

Si la hausse des cours du pétrole brut léger WTI a été stoppée mercredi matin ? après avoir culminé à 78,04 dollars ? par la publication d'un indice ISM (mesurant l'activité des services aux États-Unis), il a en revanche bien résisté à la troisième remontée d'affilée des stocks hebdomadaires publiée dans l'après-midi par le Department of Energy (DoE) pour la semaine achevée le 29 janvier.capacités réduitesSur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le cours du WTI s'inscrivait en soirée à 77,42 dollars (+ 19 cents), consolidant ainsi son avance de plus de 4 dollars acquise lors des deux séances précédentes qui lui avaient permis de revenir à son niveau du 21 janvier dernier.La hausse de 2,3 millions de barils, à 329 millions, s'établit à mi-chemin entre la hausse d'un million de barils attendue par les analystes interrogés par Dow Jones Newswires (le sondage de Bloomberg misait sur un surcroît de 400.000 barils) et les prévisions réalisées la veille par l'API, l'association des industriels de la filière, qui entrevoyait une sensible hausse des stocks de 4,7 millions de barils. Mais le marché a également dû intégrer que, parallèlement à la hausse des inventaires de brut, les stocks d'essence et de produits distillés ont reculé respectivement de 1,3 million et de 950.000 barils. Et justement, ces derniers se contractent depuis la fin septembre 2009 alors qu'ils culminaient à 171,8 millions de barils contre 156,5 millions lors de ce dernier inventaire hebdomadaire, malgré la contraction de la demande qui atteint 9,1 % sur un an pour ces produits. Cette baisse résulte de l'hiver assez prononcé aux États-Unis et de l'état des raffineries américaines : au vu de l'effondrement de marges de raffinage, certaines ont anticipé leurs travaux de maintenance. La capacité d'utilisation des raffineries est ainsi tombée à 77,7 % contre 78,4 % et ce, alors que de grosses installations du groupe Valero au Canada et au Texas ont eté réduites à l'issue d'incendies. Comme c'est souvent le cas, une part du raffermissement des cours du brut peut être mise sur le compte des difficultés de l'aval. Les analystes de Barclays Capital y voient même un élément clé de la sensiblitité des prix du pétrole pour l'année 2010. L'absence de redémarrage tangible de la demande de produits distillés dans l'OCDE est l'un des facteurs clé qui empêchera les cours du brut de repartir durablement de l'avant, estiment-ils. Christophe Tricaud
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