Une pincée d'offre dans un programme assez classique

« Rendre la vie moins chère », c'est l'une des priorités défendue par le projet socialiste présenté début avril par Martine Aubry. Face à Nicolas Sarkozy, qui l'a emporté en 2007 sur l'air du président du pouvoir d'achat, le PS appuie donc là où « ça fait mal ». Outre une réforme fiscale d'ampleur avec la fusion CSG-impôt sur le revenu, le Parti socialiste ancre plutôt à gauche ses propositions en matière de pouvoir d'achat. Plafonnement des loyers, conférence salariale annuelle tripartite, limitation des rémunérations abusives, allocation d'études pour les jeunes, réinvestissement des superprofits des groupes pétroliers sont les marqueurs de ce projet quand il s'agit de parler au porte-monnaie des électeurs. En ce qui concerne l'emploi, à l'exception notable des emplois d'avenir (lire ci-dessous), le programme du PS place en tête de ses préoccupations la nécessité de muscler la compétitivité de la France en jouant en particulier la carte des PME. Une vision que l'on retrouve également à l'UMP même si les modalités diffèrent. Dans les deux cas, un rôle prépondérant est confié à l'organisme public de financement de ces entreprises. Le PS y voit une occasion de réhabiliter l'image de l'État stratège, véritable pilote de la politique industrielle du pays. Par ailleurs, pour dynamiser l'investissement et in fine l'emploi, le PS souhaite jouer de l'instrument fiscal. Les socialistes souhaitent ainsi baisser l'impôt sur les sociétés de 33 % à 20 % pour les entreprises qui réinvestissent intégralement leurs bénéfices. Le taux d'IS serait en revanche relevé jusqu'à 40 % pour celles qui « privilégient les dividendes des actionnaires ». A. E
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