France Télécom songe à quitter certains pays d'Europe

Àl'offensive dans les marchés émergents, où Stéphane Richard a fixé l'an dernier l'objectif de doubler le chiffre d'affaires en trois à cinq ans, France Télécome;lécom envisage de se retirer de certains pays européens. « À l'exception de la France, de la Pologne et de l'Espagne, où nous avons des engagements très forts », tous les pays sont concernés par le passage en revue des actifs européens, a précisé mardi le directeur financier Gervais Pellissier. Le PDG Stéphane Richard avait confié la semaine dernière au « Wall Street Journal » qu'il trouvait le portefeuille d'actifs du groupe en Europe « pas assez efficace », déplorant « l'absence de croissance » sur certains de ces marchés matures, à la concurrence exacerbée. France Télécome;lécom s'interroge sur « le futur » de ses participations, toutes classées dans la rubrique « reste du monde », et envisage deux options « soit une consolidation, en fusionnant avec un autre opérateur, soit une sortie, si le marché est extrêmement mature » a expliqué le directeur financier. Au Royaume-Uni, le groupe français a fusionné ses activités mobiles avec celles de Deutsche Telekom et créé il y a un an « Everything Everywhere », dont il ne consolide plus le chiffre d'affaires. En Suisse, au printemps 2010, son projet de fusion avec Sunrise a été interdit par le gendarme de la concurrence et il n'a trouvé aucune solution depuis. « Nous n'avons aucun projet en cours sur un pays précisément » a assuré le directeur financier. « Par rapport aux opérations de Deutsche Telekom [cession de T-Mobile USA à AT&Tmp;T pour 39 milliards de dollars, NDLR] ou de Vodafone [cession des 44 % de SFR à Vivendi pour 7,7 milliards d'euros), ce seraient des opérations extrêmement petites » a-t-il tenu à relativiser, ajoutant que « le plus gros actif où nous pourrions bouger, la Belgique, n'est que de 2 à 2,5 milliards d'euros », tout de même. Mobistar, le numéro deux du mobile belge, dont il détient 52 %, fait donc bien partie de la revue stratégique, malgré les déclarations rassurantes du directeur Europe d'Orange au journal « L'Écho » la semaine dernière. Jusqu'à présent, France Télécome;lécom était plutôt attendu sur un rachat du solde du capital en Bourse (1,3 milliard d'euros). L'arrivée possible d'un quatrième entrant dans le mobile - le tandem Tecteo et Telenet aurait déposé un dossier - l'inciterait-elle à vendre ou à s'unir ?Gervais Pellissier a également cité « le Portugal et l'Autriche, où nous sommes minoritaires » évoquant des opérations « de moins de 500 millions d'euros. France Télécome;lécom détient 20 % du capital de l'opérateur alternatif portugais Sonaecom (qui valent 110 millions d'euros) et 35% d'Orange Austria. Le groupe envisage des accords de partage de réseau avec Deutsche Telekom dans plusieurs pays d'Europe centrale, dont l'Autriche, la Roumanie et la Slovaquie.
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