La rénovation thermique de l'habitat en plein essor

A l'heure ou le Premier ministre évoque le rabotage des niches fiscales, la publication jeudi de l'étude de l'Observatoire permanent de l'amélioration énergétique du logement (Open) tombe à point nommé pour prouver que certaines de ces niches sont efficaces. Selon cette étude, en effet, le marché des travaux d'économie d'énergie dans les logements est en plein boum. Entre 2006 et 2008, la part de ce marché s'est envolée de 10 points par rapport aux années précédant 2006, jusqu'à atteindre, fin 2008, 40 % du marché global des travaux d'entretien-rénovation de l'habitat. Concrètement, cela signifie que les propriétaires se sont résolument tournés vers les travaux d'isolation thermique, d'amélioration de leur système de chauffage ou encore de modernisation de leurs fenêtres (double vitrage). Au détriment d'ailleurs des travaux classiques d'entretien et de rénovation dont le volume a globalement stagné sur la même période.Le dynamisme de ce marché est tel, qu'en dépit de la baisse du nombre de mises en chantier (? 6 % sur la période étudiée), le chiffre d'affaires des rénovations thermiques a, lui, progressé de 18 %.PerformanceNon seulement le chantier de lutte contre les logements « passoires thermiques » est en plein boum quantitatif, mais il l'est également qualitativement. « L'étude des chantiers de rénovation montre une évolution vers de meilleurs niveaux de performance énergétique », note l'Observatoire, organisme créé en 2006 à l'initiative de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Et de citer quelques exemples. Ainsi, lorsque des propriétaires prennent la décision de renover leur toiture, dans 40 % des cas, ils en profitent pour la faire isoler correctement. La dénomination de « croissance verte » n'est pas usurpée concernant ce vaste chantier estimé à 30 millions de logements. Les ménages qui investissent dans ces travaux font tourner l'économie et participent au maintien voire à la création d'emplois et, parallèlement, font diminuer leur facture énergétique, donc leurs émissions de CO2. La prégnance du débat sur l'écologie, la cherté des produits énergétiques, concourent sans aucun doute à la santé de ce marché. « Mais aussi les mesures incitatives renforcées par le Grenelle de l'environnement », dont les crédits d'impôt pouvant aller à l'époque jusqu'à 40 % du prix des appareils installés. Dans ces conditions, le marché a toutes les chances de poursuivre sa progression et ceci d'autant plus que l'étude porte sur une période qui précède la création de l'éco-prêt à taux zéro.
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