L'AMF et Nyse-Euronext montrent le chemin de la Bourse aux PME

Faciliter l'accès des petites et moyennes entreprises (PME) aux marchés financiers est l'un des défis du moment. Moins de 1 % des PME françaises s'y financent. Aujourd'hui, lors d'une conférence qui réunira dirigeants d'entreprises, avocats, intermédiaires et communicants, Jean-Pierre Jouyet, le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) et Dominique Cerutti, le directeur général adjoint de Nyse-Euronext, tenteront un effort de pédagogie pour réconcilier PME et marchés. Dominique Cerutti entend « rappeler que la Bourse est un outil de développement des sociétés aux côtés du crédit bancaire et du private equity, ces trois formes de financement pouvant être complémentaires ». Un exercice étonnant pour le régulateur ? « Dans une période de contraction du crédit, il est intéressant pour les PME de trouver d'autres sources de financement. Le marché constitue l'une d'elles », souligne Jean-Pierre Jouyet. « Faire oeuvre de pédagogie, appuyer toutes les initiatives favorisant l'adaptation de la réglementation aux spécificités des PME et porter ces sujets au plan européen relève de la compétence du régulateur. » Pour lui, l'AMF ne peut être indifférente à la question du financement des PME, premier employeur de France. « Nous devons leur montrer le chemin du marché tout en assurant aux investisseurs un haut niveau de transparence. »Depuis 2009, la place financière multiplie les initiatives pour faciliter cet accès au marché et améliorer la liquidité. Une analyse financière indépendante et un observatoire des PME sont encore à venir. « Le ralliement de la place à l'initiative de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, commence à porter ses fruits », constate Dominique Cerutti : 21 PME ont déjà rejoint Nyse-Euronext en 2010 après une petite poignée en 2009. Elles seront au total une cinquantaine à la fin du troisième trimestre.  Nyse-Alternext se comporte mieux que d'autres marchés européens, à la fois en attractivité et en qualité. A commencer par l'AIM londonien, pourtant marché de référence, qui a perdu un quart de ses sociétés cotées depuis 2007 », affirme le dirigeant. Reste, notamment, à adapter le droit européen aux PME. Jean-Pierre Jouyet a bon espoir. « Christine Lagarde et son homologue allemand ont été entendus par Michel Barnier [ndlr] : le commissaire européen au Marché intérieur). Bruxelles vient de lancer une consultation sur la révision de la directive Transparence qui va dans la bonne direction ». Et l'AMF fera pression pour que les directives Transparence mais aussi Prospectus soient adaptées « tout en donnant une information adéquate. Car l'attractivité des PME dépend aussi de la qualité des informations données aux investisseurs ». Pour Dominique Cerutti, il convient de « démythifier le ressenti de complexité et de lourdeurs réglementaires liés à la cotation. L'effort de transparence et de conformité au standard boursier n'est pas insurmontable, en particulier si l'on prend en compte les atouts de la cotation en terme d'accès au financement et de visibilit頻.
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