En assurance de particuliers, les banques gagnent régulièrement des parts de marché. Elles ont même « incontestablement été les champions du secteur de l'assurance en France au cours de la décennie 2000?2010, que ce soit en termes de croissance ou de rentabilité », selon Cyrille Chartier Kastler, président du cabinet Facts & Figures dans son étude 2010 publiée en juillet. L'une des raisons principales est l'efficacité commerciale des réseaux bancaires, qui ont davantage d'occasions de contacts avec leurs clients que les réseaux traditionnels d'assurance (agents généraux et bureaux des mutuelles sans intermédiaires). Vérifiée en assurance vie, une activité proche de l'univers bancaire, la réussite s'observe aussi en assurance dommages, surtout pour le Crédit Mutuel et le Crédit Agricolegricole. Ces deux enseignes ont choisi d'intégrer l'assurance au sein de la stratégie commerciale de la banque de détail et de lui dédier des plate-formes techniques. GCE Assurances semble tendre vers ce modèle « intégr頻 dans son montage avec Macif et Maif, plutôt que vers un modèle de partenariat extérieur. La compétitivité des bancassureurs vient également de leur structure de coûts plus légère (en raison de frais de distribution déjà amortis par l'activité bancaire) que celle de leurs concurrents. Les compagnies d'assurance avec agents ont - pour les meilleures - un niveau de frais autour de 30 % des primes, selon Facts & Figures. Quant aux mutuelles d'assurance, leurs frais se sont alourdis jusqu'à 28 % à 30 % pour certaines, sous l'effet notamment des dépenses publicitaires et informatiques accrues. S. So.

latribune.fr

03 Août 2010, 23:26

Partager :