Les Sagas de BFM Radio

STRONG>Touche-à-tout de l'assuranceBernard Spitz est du genre prolixe. Une dizaine d'ouvrages, autant de rapports. Les Siècle, Les Gracques, En Temps Réel, l'Institut Aspen, Terra Nova et d'autres, le président de la FFSA (Fédération française des sociétés d'assurance), est membre de tous les clubs de réflexion qui comptent. Il aime à dérouler sa pensée et ça ne date pas d'hier. À 14 ans, dépité par les programmes jeunesse de l'ORTF, il tape sur sa machine à écrire, reçue à son anniversaire?: « J'ai écrit une lettre de sept ou huit pages à Jacqueline Joubert [directrice des programmes jeunesse d'Antenne 2, Ndlr], pour lui proposer des programmes jeunesse. » L'ancienne speakerine lui répond, et lui fait visiter les locaux. Bernard Spitz a écrit son « premier rapport ». Chroniqueur au « Monde » pendant ses études, il a longtemps flirté avec le journalisme. Au retour d'un stage pour l'Essec aux États-Unis, il est pressenti pour devenir directeur de développement du « Monde ». Une occasion manquée qui le conduit tout droit à l'ENA. En 1988, il devient directeur de cabinet de Lionel Stoléru, puis conseiller au cabinet de Michel Rocard, alors Premier ministre. À ce dernier qui s'étonne que son conseiller n'ait pas sa carte du Parti socialiste, il répond qu'il n'entend pas « être membre d'un parti dans lequel on est en désaccord avec 95 % des points ». Réponsee;ponse de Rocard?: « Vous placez la barre trop haut. Moi-même à ce tarif-là, je ne serais pas membre. » Au sortir des cabinets ministériels, il rejoint le Conseil d'État, devient médiateur pour le Syndicat de la presse parisienne (SPP) et déboule dans l'audiovisuel en devenant conseiller du président de Canal Plus. 1996 est une année importante pour le conseiller d'État. Il est la cheville ouvrière de la commémoration du XXe anniversaire de la mort d'André Malraux. Son héros. « Nous avons réussi la plus grosse opération de communication de l'année sans que cela coûte quasiment un sou au contribuable », se réjouit-il encore quinze ans après. Le 1er octobre 2008, Bernard Spitz arrive là où on ne l'attend pas, à la présidence de la FFSA. Lui est convaincu?: « L'assurance a ça d'extraordinaire qu'elle est un métier qui touche à tous les autres. » Avec un enjeu majeur, les négociations de Solvabilité II, autour des fonds propres des assureurs. « Tout le monde est d'accord pour la régulation. Mais c'est comme un carrefour mal réglé, vous êtes sûr que toutes les voitures vont se rentrer dedans », résume-t-il. Sauf si Bruxelles accepte de régler le curseur. C'est l'enjeu de ses prochains mois. Charlotte Richard
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