Les constructeurs allemands de haut de gamme en pleine forme

Les experts n'arrêtent pas de le marteler : les marchés s'orienteraient vers des petits modèles à faibles consommations. Pas si sûr, pourtant, si l'on en juge par les excellents résultats financiers des constructeurs allemands de haut de gamme. BMW a affiché mardi un bénéfice net semestriel de 1,16 milliard d'euros (contre une perte de 31 millions sur les six premiers mois de 2009). Daimler est aussi sorti du rouge. Et Audi a accru son profit net de 42 %. BMW revendique une marge d'exploitation (EBIT) honorable de 7,8 %. Daimler a affiché pour sa part une marge de 8,5 % (voitures particulières seules) et Audi de 7,5 %. Pas mal pour un secteur réputé peu rentable !Les ventes de voitures de marque BMW, Mini et Rolls Royce ont crû de 13 %, à 696.000 unités, au premier semestre. Comme son rival Audi, BMW profite de l'envolée du marché chinois, où il a doublé ses ventes semestrielles à plus de 80.000 unités. Il a aussi accru ses volumes en Amérique du Nord (+ 7 %, à 137.000), où il est installé industriellement à l'égal de Mercedes. Même en Europe, les volumes ont progressé de 4 % à 389.800. Et ce, malgré l'effondrement du marché allemand dû à l'arrêt des primes à la casse. Mais les ventes de modèles haut de gamme sont justement peu dépendantes des aides gouvernementales. BMW peut revendiquer une gamme Mini réussie mais aussi des modèles BMW proprement dits à succès, comme la nouvelle BMW 5 ou le 4×4 compact X1. Ses gros modèles, chers, voraces et ostentatoires, sont prisés surtout dans les pays émergents et aux États-Unis. En Europe, la firme impose davantage sa technologie « Efficient Dynamics » permettant d'abaisser les consommations tout en préservant la puissance et le plaisir de conduire. Norbert Reithofer, patron du groupe, prévoit du coup de dépasser 1,4 million de ventes sur l'ensemble de 2010 (+ 10 %). Symbole de réussite socialeLes constructeurs germaniques de haut de gamme bénéficient de leur réputation mondiale de qualité et de haute technologie, mais aussi de la grande personnalité esthétique de leurs modèles, immédiatement reconnaissables. La possession d'un véhicule BMW, Audi ou Mercedes reste le symbole de la réussite sociale, de Paris à Shanghai, de Moscou à Dallas ! La Bourse a d'ailleurs salué les performances de BMW. L'action a pris d'emblée 4,6 % à l'ouverture mardi, juste après la publication des résultats. La capitalisation boursière de BMW atteint les 26 milliards d'euros, contre 43,5 milliards pour Daimler, mais 5,5 milliards pour PSA. Alain-Gabriel Verdevoye
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