ITV se lance dans la télévision payante et l'Internet

Trois mois tout juste après sa prise de fonctions, Adam Croizier, nouveau directeur général de la première chaîne de télévision commerciale britannique, annonce un plan à cinq ans pour diversifier ses revenus. La publicité venant de ses quatre chaînes gratuites (ITV1, 2, 3 et 4) représente encore 74 % du chiffre d'affaires. L'objectif, afin de réduire cette dépendance, est que cette part ne dépasse pas à terme 50 %. ITV souffre depuis une décennie de la concurrence des nouvelles chaînes (satellite, câble, TNT) et de la vidéo à la demande sur internet  : la part d'audience de sa principale chaîne, ITV1, est passée de 31 % en 1999 à 17 % actuellement. Dans cette situation, le nouveau président du groupe, Archie Norman, avait annoncé en mars la restructuration. Ce mardi, Adam Croizier en a exposé les détails.Pour faire face, il se lance notamment dans la télévision payante. Il a signé un accord pour diffuser ses chaînes ITV2, 3 et 4 en haute définition sur la plate-forme satellite Sky, le groupe de Rupert Murdoch. Ces trois chaînes, actuellement diffusées sur la TNT, seront accessibles à partir d'octobre aux 2,9 millions d'abonnés de la plate-forme HD de Sky.Exportation des programmesCe n'est cependant qu'une première étape. Adam Croizier, ancien publicitaire chez Saatchi & Saatchi, veut multiplier les nouvelles sources de revenus. Il compte sur les ventes de programmes à l'international, sur le modèle de la BBC ou de Disney. Autre espoir : le projet Canvas, nom d'une future plate-forme internet commune à la BBC, ITV et Channel 4, qui permettra de visionner leurs anciens programmes. Adam Croizier prévient cependant que le plan prendra au moins cinq ans. Il estime par exemple qu'il faudra 18 à 24  mois pour avoir un « pipeline » d'émissions à grande audience, à vendre à l'international. Ces annonces interviennent alors qu'ITV a réalisé un premier semestre en hausse financièrement. Après la crise de 2009, les revenus publicitaires ont progressé de 18 %, tandis que le groupe est revenu à un bénéfice avant impôts (+97  millions de livres, 114 millions d'euros) après une perte de 105 millions (126 millions d'euros) l'an dernier au premier semestre.
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