Mode

La vague de froid qui, cette semaine, s'abat sur la France est une chance pour les commerces d'habillement. Les ? 4 degrés qu'affichera le thermomètre toute cette semaine pourraient bien décider les Français à s'équiper d'un nouveau manteau dès ce mercredi, date du début des soldes pour cinq semaines. Ils auront l'embarras du choix. « Car, cet hiver, les consommateurs se sont jetés sur les petites pièces. Il a été plus difficile de vendre des manteaux et des doudounes », regrette le président exécutif de la Fédération des enseignes d'habillement, Jean-Marc Génis. Mais ce froid suffira-t-il à convaincre d'acheter ? Rien n'est moins sûr. Depuis des mois, la consommation d'habillement est en berne. L'Institut français de la mode chiffrait le repli à 5 % sur le mois de novembre 2009 par rapport à novembre 2008. « Décembre afficherait une progression de 1 à 2 %, selon des premières estimations », chiffre Jean-Marc Génis.Sur l'ensemble de l'année 2009, le secteur de la mode devrait enregistrer un recul des ventes de l'ordre de 5 %. Et ce après une année 2008 marquée par un recul de 3 % environ. « La crise a fait son ?uvre », analyse Jean-Marc Génis. Et les multiples promotions de l'année n'ont pas suffi pour atteindre un niveau de ventes analogue à celui de 2008. Pas même les « soldes flottants », période autorisée de revente à perte pendant deux semaines supplémentaires que la loi de modernisation de l'économie a instituée, début 2009. Les commerçants en avaient fait leurs choux gras pour relancer leurs ventes au printemps et cet automne. « Dans les grands magasins, cela a très bien fonctionn頻, assure Claude Boulle, président de l'Union du commerce de centre-ville, qui représente les intérêts du Printemps, des Galeries Lafayette et du Bon Marché.valse des étiquettesLes enseignes spécialisées d'habillement seraient pour leur part plus circonspectes. Déçues, les chaînes succursalistes que représente la Fédération des enseignes d'habillement ont abandonné l'idée d'adopter des dates uniques de période de soldes flottants. « À l'usage, cela ne fait que créer une nouvelle période de soldes. Or, il nous faut plutôt revenir aux principes fondamentaux de la vente au prix plein », explique désormais Jean-Marc Génis. Le consommateur d'habillement serait aujourd'hui totalement déboussolé. La valse des étiquettes ne l'inciterait plus à acheter. Et elle grèverait la rentabilité des enseignes. « C'est une catastrophe », ose même Charles Melcer, président de la Fédération nationale de l'habillement, organisation représentative des détaillants indépendants, dans des propos rapportés par l'AFP.Il n'empêche. L'édition 2009 des soldes d'hiver devrait être, comme à l'accoutumée, celle de la guerre des rabais. Le Printemps annonce solder un article sur deux, en échelonnant ses remises de ? 30 à ? 60 %. Et les ? 70 % risquent fort de fleurir dans les vitrines des enseignes de grande diffusion. nLire aussi page 301 à 2 % ce serait la hausse des ventes le mois dernier par rapport à décembre 2008.
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