Un prêt numérique pour demain

Avec le lancement de son emprunt, la France affirme son ambition : investir vers l'avenir et se tourner résolument vers l'innovation. C'est pourquoi la « société numérique », qui ne peut se dissocier de l'effort en faveur de la recherche et l'enseignement, en est un des axes structurants. Par cette ambition réaffirmée et, plus encore, par les moyens qui y sont apportés, la commission sur l'emprunt national et le gouvernement s'attaquent au retard numérique français. Un retard qui limite notre croissance, entame notre rayonnement international, entrave l'esprit d'innovation et l'audace de nos concitoyens. Faire réussir la société numérique suppose des projets concrets, pragmatiques, dont l'effet à court et moyen termes soit évident. Cela suppose aussi que, grâce à la mécanique de l'emprunt, un mode de financement innovant et adapté à l'essor de la société numérique soit proposé : le prêt numérique.Mécanisme de financement dédié à pallier nos carences digitales, le prêt numérique est limité dans son objet, dans sa durée, dans ses montants. Mais pas dans ses effets ni dans ses retours sur investissement, car il permet de tracer les fonds et d'évaluer leur utilisation et contribution à la croissance. Cet outil dédié finance les projets de croissance dans le secteur le plus dynamique, avec une double compétence. Performant pour notre compétitivité, puisqu'il modernise notre tissu économique, il offre également de l'agilité en matière de politique industrielle.Nos entreprises, petites et moyennes, souffrent de leur retard numérique ? Ce prêt leur permet de conduire une politique volontariste d'équipement informatique, pour que d'ici à 2012, 50 % des entreprises soient actives en matière d'e-commerce et d'e-services contre 3 % aujourd'hui.Notre politique de l'innovation et de la recherche veut affirmer encore plus fortement ses priorités ? Le prêt numérique permet de doubler les moyens des pôles de compétitivité dédiés, mis en réseau autour du pôle d'excellence de Saclay, future Silicon Valley européenne. Nos campagnes n'ont pas accès à la toile mondiale ? Le prêt numérique, en appui des financements déjà dégagés par les opérateurs, vient accélérer le déploiement des infrastructures numériques du très haut débit. Enfin, notre croissance n'arrive pas encore à rebondir ? Des « greens techs » et réseaux d'énergies intelligents et aux nouveaux médias, cet instrument de politique industrielle crée le mouvement tant attendu vers les projets de croissance, véritables raisons d'être du Club Énergies Numériques. Des start-up aux PME, notre filière française du logiciel, indispensable à la croissance nationale dans un écosystème où l'innovation est la seule issue, a des difficultés de financement : le prêt et des FCPI spécifiques renforcent notre capacité d'innovation durable. Autre secteur de croissance à soutenir urgemment : les réseaux d'énergies intelligents.Dans le domaine des médias, les projets de croissance sont nombreux, illustrant l'urgence pour ce secteur d'assurer sa conversion tout-numérique. Le prêt numérique joue un rôle déterminant dans le lancement de la télévision mobile personnelle, encore balbutiante en Europe, et demain, de la télévision 3.0 ; il accompagne les éditeurs de radio pour leur passage à la radio numérique terrestre, à travers un fonds de soutien à la multidiffusion ; il finance le développement de contenus haute définition permettant à nos producteurs et artistes de s'inscrire dans cette révolution des usages audiovisuels ; ou encore, il permet aux médias écrits et à leurs circuits de diffusion d'accélérer leurs programmes d'informatisation.Tous ces projets sont à haute valeur ajoutée. Ils sont concrets, prêts à être mis en ?uvre et à apporter leur contribution à la relance de notre économie et au dynamisme de notre société. Les lancer ? et parfois, les débloquer ? grâce au prêt numérique, c'est compléter modestement, utilement, la politique mise en ?uvre par le gouvernement pour notre avenir et celui de nos enfants.Nous ne doutons pas que ces investissements stratégiques ne seront pas mésestimés.Point de vue Michel Combes Président du Club Énergies Numériques.
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