L'homme d'affaires a aidé des entreprises chinoises à se fai...

corruptionCondamné dans l'Angolagate, Pierre Falcone jouait également les intermédiaires en AlgériePrésentée comme le chantier du siècle, la construction d'une autoroute de 1.200 kilomètres entre l'est et l'ouest de l'Algérie tourne au scandale. Le plus grand projet d'infrastructure du deuxième quinquennat (2004-2009) du président Abdelaziz Bouteflika, confié en 2006 aux groupements chinois (Citic-CRCC) et au japonais Cojaal, est englué dans une vaste affaire de corruption. Les Chinois ont versé plus de 536 millions de dollars à des intermédiaires, dont le Français Pierre Falcone, récemment condamné en France dans le scandale de l'Angolagate, et son complice algérien Chani Mejdoub. Les deux hommes auraient empoché chacun 107 millions de dollars, pour accélérer le déblocage d'arriérés de paiement de l'État algérien. Le groupement Citic-CRCC n'avait perçu que 2,5 milliards de dollars sur un total dépassant les 6 milliards de dollars. Chani Mejdoub, introduit auprès des dirigeants de Citic-CRCC par Pierre Falcone, a réussi à convaincre les Chinois qu'ils étaient tous les deux les représentants de hauts responsables politiques de l'État algérien. Pierre Falcone aurait également servi d'intermédiaire dans l'attribution à des entreprises chinoises de plusieurs projets ferroviaires. détention provisoireL'enquête lancée en 2008 par les services de sécurité algériens en collaboration avec leurs homologues français a abouti à l'arrestation de sept personnes, dont le secrétaire général du ministère des Travaux publics, placées en détention provisoire dans une prison d'Alger, depuis septembre 2009. Des militaires ont été limogés et l'intermédiaire algérien, Chani Mejdoub, résidant au Luxembourg où il travaillait officiellement comme juriste fiscaliste, a été arrêté à l'aéroport d'Alger alors qu'il revenait de Paris. Ce dernier, un spécialiste des contrats internationaux, a réussi, grâce à ses relations au sein du régime d'Alger, à devenir l'interlocuteur privilégié du ministère algérien des Travaux publics et du groupement Citic-CRCC. Ali Idir, à Alger
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