Riche de près de 2 milliards d'euros,

Exit le feuilleton à rebondissements de l'automne 2009 : PAI Partners est enfin en ordre de marche. Le 3 décembre dernier, sa proposition de réduire la taille de son fonds V de 5,4 milliards d'euros à 2,7 milliards avait été adoptée par une écrasante majorité des investisseurs. Depuis, l'un de ses principaux souscripteurs, le Canadian Pension Plan (6,5 % des engagements), souhaitant une réduction plus forte, n'avait eu cesse de contester la validité du vote. En vain. En février, l'institutionnel canadien a décidé de déposer les armes. Le plus gros fonds de LBO français, dirigé par Lionel Zinsou, peut donc reprendre ses investissements. Sa dernière transaction remonte à juillet 2008, lors du rachat du fabricant de matériaux allemand Xella au côté de Goldman Sachs. Reste, dans son fonds V, près de 1,9 milliard d'euros à investir. Depuis quelques semaines, sa liste d'acquisitions potentielles s'allonge. Le dossier le plus avancé concerne la division laitière du groupe agroalimentaire espagnol Ebro Puleva, valorisée 500 millions d'euros (lire « La Tribune » du 27 février). Friesland Campina, Lactalis et Parmalat sont également en lice. PAI pourrait s'allier avec un industriel pour l'emporter. Avec des sociétés telles que le danois Chr. Hansen et le français Yoplait dans son portefeuille, il dispose déjà d'une expérience solide dans le secteur laitier.rumeurs démentiesEn outre, d'après nos informations, PAI regarde de près Sebia, une société de diagnostic médical détenue par Montagu Private Equity et valorisée autour de 800 millions d'euros. En revanche, les rumeurs d'intérêt du fonds pour certains actifs de Royal Dutch Shell, rapportées en début de semaine par le « Financial Times », sont infondées, indique-t-on de source proche. PAI n'a pas souhaité faire de commentaire concernant ces trois sociétés. Côté cessions, le fonds étudie actuellement plusieurs pistes. En tête de liste figure Chr. Hansen. Le fonds a mandaté plusieurs banques, dont Credit Suisse, HSBC et JP Morgan, pour introduire en Bourse le groupe. Si l'opération était menée à bien, PAI conserverait plus de 50 % du capital. Par ailleurs, il envisagerait de céder la filiale d'assurances du producteur britannique de pneus Kwik Fit, qu'il détient depuis 2005, indique la presse londonienne.Alexandre Madde
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.