Attendus au tournant après des débuts prometteurs, ils ne nous ont pas déçus. Christopher Bailey (ci-dessus), arrivé chez Burberry en 2001, renouvelle chaque saison la maison historique. En plus d'être un styliste talentueux, il « dynamite » la griffe en multipliant les initiatives sur le Net (défilés en simultané sur la Toile, pages Facebook, e-commerce), forçant au passage toute l'industrie de la mode à prendre le pli. Et c'est tant mieux. Son compatriote Matthew Williamson - pour sa marque éponyme lancée en 1997 - décline à l'infini ses couleurs chatoyantes et inaugure même, cette année, une collection capsule destinée aux hommes. Tandis que Phoebe Philo, précédemment directrice de la création pour Chloé, signe cet été un vestiaire romantique à souhait pour Céline ; ponctué d'accessoires (nos préférés, les sacs) très désirables. Plus discrets, Massimiliano Giornetti (et sa première collection pour Salvatore Ferragamo) ainsi que Tommaso Aquilano et Roberto Rimondi (pour Gianfranco Ferré) renouent efficacement avec leurs fondamentaux. On approuve enfin les travaux inspirés des jeunes Lazaro Hernandez et Jack McCollough (pour Proenza Schouler), l'allure disciplinée chère à Raf Simons (à la tête de Jil Sander depuis cinq ans), ou encore le culot de Tomas Maier chez Bottega Veneta. Vive aussi la nonchalance de Kris Van Assche, la délicatesse de Francisco Costa pour Calvin Klein et enfin les très belles couleurs, cette saison, d'Haider Ackermann.

latribune.fr

04 Mars 2010, 23:20

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