La liquidité reste l'atout maître des Bourses historiques

Baromètre Equinox consulting /« La Tribune »La troisième édition du baromètre Equinox Consulting / « La Tribune » des coûts de transactions sur les marchés actions européens cible les banques de financement et d'investissement. Elles sont les premières concernées par le bouleversement du paysage concurrentiel créé par la directive marché d'instruments financier (MIF). Les activités d'arbitrage constituent en effet la moitié des volumes négociés sur les plates-formes alternatives (MTF). Notre baromètre montre comment les Bourses traditionnelles se sont adaptées à ce nouvel environnement en réduisant leurs tarifs. Pour les activités d'arbitrage, la diminution des coûts explicites de transaction sur les Bourses historiques depuis 2007 est de l'ordre de 15 %. Ce mouvement a été entravé par la chute des volumes (? 65?%) constatée en 2008-2009. alternatifs stoppésCompte tenu des grilles tarifaires dégressives, la baisse des prix aurait atteint 30?% à volume constant. Malgré ces efforts des acteurs traditionnels, ils demeurent 10 fois plus chers que les nouveaux entrants. Cependant, si l'argument prix a joué un rôle essentiel lors de leur lancement, la pression tarifaire exercée par les plates-formes alternatives ne suffit pas nécessairement à assurer leur croissance. À l'exception du leader Chi-X qui se hisse dans les premiers rangs (11,5 % de part de marché en Europe), ils sont aujourd'hui stoppés dans leur progression et les marchés historiques conservent la position de force que leur procure la liquidité. De fait, les Bourses traditionnelles concentrent toujours la majeure partie des flux d'ordres institutionnels qui, de par leur volume, ont besoin de cette liquidité pour limiter les coûts implicites (impact marché, coût d'opportunité). Les plates-formes alternatives doivent également faire face aux initiatives internes des brokers et banques d'investissement qui mettent en place leurs propres systèmes d'internalisation systématique et d'appariement d'ordres clients. Dans ce contexte, la baisse des frais de transactions des opérateurs historiques pourrait être stoppée si les MTF n'arrivaient pas à capter plus de liquidité et à s'imposer comme des structures économiquement rentables. Les négociations exclusives ouvertes par le LSE avec Turquoise en vue d'en prendre le contrôle illustrent d'ailleurs cette problématique d'un jour nouveau. Le défi des nouveaux compétiteurs reste d'attirer les investisseurs institutionnels et la clientèle particulière pour lesquels d'autres facteurs d'exécution que les tarifs et la technologie entrent en jeu. C. T.
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