L'euro se stabilise après des prises de bénéfices

Après une vague de prises de bénéfices, l'euro s'est stabilisé face au dollar ce lundi à la faveur de données économiques américaines une nouvelle fois mitigées. Redescendue jusqu'à 1,3660 dollar en fin de matinée, la monnaie unique a progressivement regagné du terrain et s'échangeait aux alentours de 1,37 dollar en fin d'après-midi. En l'absence de statistiques majeures sur le Vieux continent, ce sont les chiffres des commandes industrielles et des reventes de logements pour le mois d'août, tombés en fin d'après-midi, qui ont stoppé la consolidation qui se dessinait jusque-là.Dimanche soir à l'ouverture des marchés asiatiques, l'euro avait en effet poursuivi sur sa lancée du mois de septembre et dépassé le seuil de 1,38 dollar pour la première fois depuis la mi-mars. Favorable aux Bourses, le mois de septembre a aussi été celui de l'accélération de l'appréciation de l'euro face au billet vert. La hausse de 7 % engrangée sur le dernier mois de l'été a ainsi porté à environ 15 % le rebond de l'euro depuis début juin.Fondamentaux en progrèsDans un renversement complet de la situation qui prévalait au début de l'été, la monnaie unique est désormais prisée par les cambistes. Selon les dernières données calculées par Reuters et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), le gendarme des marchés à terme américain, les positions vendeuses nettes sur le dollar ont augmenté de 14,2 à 22 milliards de dollars à la fin de la semaine arrêtée au 28 septembre. Un plus haut depuis juin 2008 qui contraste avec l'engouement pour l'euro des cambistes, qui ont multiplié par sept leurs contrats à l'achat sur la monnaie unique sur la même semaine, à 35.330.Ces mouvements à l'achat traduisent de fait une amélioration des fondamentaux de la zone euro. Pénalisé par les problèmes budgétaires de la Grèce, les craintes d'une contagion des turbulences aux autres pays « périphériques » et un différentiel de croissance avec les Etats-Unis défavorable à la zone euro, l'euro était tombé le 7 juin dernier à 1,1877 dollar, son plus bas niveau depuis la fin 2005. Aujourd'hui, si la situation de l'Irlande et du Portugal reste préoccupante, le plan de secours européen de 750 milliards d'euros agit comme un filet de sécurité, tandis que l'image de marque de l'Espagne sur les marchés de dette s'est nettement améliorée. Grâce au soutien sur les marchés de la BCE, qui a acheté 1,384 milliard d'euros d'obligations d'Etats périphériques la semaine dernière (le plus gros montant hebdomadaire depuis juillet), les tensions sur les marchés obligataires se sont en outre assagies. Comme un symbole, le taux à 10 ans grec est ainsi passé ce mardi sous le seuil de 10 % pour la première fois depuis la fin juin.
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