La Macif affirme sa capacité à respecter Solvabilité II

Début d'année mouvementé pour la Macif. Pris pour cible par un billet publié mercredi matin sur le blog de Patrice Michel Langlumé (sur le site Internet de La Lettre de l'Assurance) qui s'interrogeait crûment sur sa situation financière et notamment sur la solvabilité de sa filiale d'assurance-vie Mutavie, le groupe mutualiste a décidé de jouer la transparence. Roger Iseli, directeur général de la Macif, est ainsi monté au créneau pour rassurer sur la solidité financière du groupe. « Nous sommes surpris par ces propos, qui ne reflètent absolument pas la réalité du groupe Macif dont le résultat sera significativement positif en 2010 », explique-t-il à « La Tribune ». Profil peu risquéLa Macif affirme ainsi haut et fort sa capacité à respecter les nouvelles exigences prudentielles liées à la directive Solvabilité II, qui entrera en vigueur en 2013. « Le passage à Solvabilité II nous sera favorable, car nous bénéficierons de la diversification de nos activités et du profil peu risqué de notre activité d'assurance-vie, dont les engagements liés aux taux garantis ne courent que sur une année, et dont les actifs sont essentiellement constitués d'obligations qui ne sont que très peu, voire pas du tout chargées en fonds propres ». Plus précisément, la Macif, qui a participé cet été à la cinquième étude d'impact (QIS 5) de Solvabilité II, annonce que, sur la base des chiffres à fin 2009, elle couvrirait son niveau de capital cible (SCR) à 170 % en ne prenant en compte que les fonds propres Tier-1 (contre 130 % sous Solvabilité 1), et à 213 % en prenant en compte le Tier-2. Concernant Mutavie, M. Langlumé affirmait qu' « une recapitalisation de Mutavie s'impose, et vite », en rapprochant son encours géré (16 milliards) et son capital social (46 millions). Roger Iseli souligne que la solvabilité ne s'apprécie pas au vu du capital social, mais des fonds propres, qui sont 10 fois plus importants (476 millions à fin 2009). « Cette filiale couvre son besoin de marge de solvabilité, sans être surcapitalisée car les fonds propres excédentaires sont situés au niveau du groupe, ajoute Roger Iseli. Le résultat net de Mutavie devrait être supérieur à 50 millions d'euros sur l'année, ce qui devrait améliorer sa solvabilité à fin 2010 ». En outre, selon lui, « le passage à SolvabilitéII réduira le besoin de fonds propres de Mutavie d'environ 60 % ». N'en déplaise aux observateurs qui pointent du doigt les risques liés, selon eux, au développement rapide de cette activité d'assurance-vie, et la « sous-tarification » de son produit phare, chargé à seulement 0,6 % en frais de gestion sur l'encours. Le groupe rappelle aussi qu'en septembre 2010, à la suite de ses résultats du premier semestre qui faisaient apparaître une perte nette de 27 millions, l'agence de notation de crédit Moody's avait estimé que « ces résultats [n'avaient] pas d'incidence sur la note actuelle de solidité financière de la Macif, c'est-à-dire A2 avec perspective stable ». Roger Iseli rappelle enfin que le premier objectif de la Macif n'est pas d'accumuler du capital au-delà de ce qui est nécessaire à son développement, mais d'être au service de ses sociétaires à court, moyen et long terme ».
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