Inde

Que va-t-il advenir d'Hyderabad, l'une des villes les plus dynamiques de l'Inde, centre international pour la high-tech et la pharmacie ? La capitale de l'Andhra Pradesh est déstabilisée par le projet du gouvernement indien de scission de cet État du sud du pays. Une décision qui ouvre la boîte de Pandore des tentations autonomistes régionalistes dans le sous-continent.L'année 2009 avait mal commencé pour Hyderabad : début janvier, on apprenait l'effondrement pour cause de fraudes massives de Satyam, fleuron de l'informatique indienne et entreprise emblématique de la ville. Et l'année ne s'est pas mieux terminée? Décision explosiveDébut décembre, sous la pression de la grève de la faim jusqu'au-boutiste d'un leader séparatiste de la région du Telangana, à l'ouest de l'État, le gouvernement de New Delhi a décidé de lancer le processus constitutionnel qui permet de créer un nouvel État. Cette décision a suscité une explosion dans le reste de l'Andhra Pradesh, qui n'accepte pas une « indépendance » du Telangana. Émeutes, attaques d'installations ferroviaires, la vie économique de l'État est paralysée depuis plusieurs semaines. Au c?ur du conflit figure Hyderabad, l'un des pôles d'attraction du pays. Principale concurrente de Bangalore dans les technologies de l'information, la métropole régionale a attiré des firmes comme Google, Microsoft ou Dell. Hyderabad est également la capitale de l'industrie pharmaceutique en Inde. Située en plein Telangana, la ville reviendrait logiquement à ce nouvel État si la scission se confirme. Mais le reste de l'Andhra Pradesh ne veut pas perdre un tel moteur de prospérité et réclame que, si coupure il doit y avoir, Hyderabad jouisse d'un statut autonome.Confronté à une situation inextricable, le gouvernement de Delhi aimerait revenir en arrière sur sa décision hâtive. D'autant que depuis celle-ci, les revendications de création de nouveaux États se sont multipliées dans tout le pays, faisant planer le spectre d'une vague de « séparatisme intérieur ». Mardi, le Premier ministre, Palaniappan Chidambaram, a convoqué à New Delhi une réunion des chefs de file des principaux partis politiques pour tenter de désamorcer le conflit, et promit une large consultation dans l'Andra Pradesh. nÉmeutes, attaques d'installations ferroviaires, la vie économique de l'Andhra Pradesh est paralysée depuis plusieurs semaines. AFP
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