Orange va raccorder en fibre 100 % de Laval en sept ans

C'est le coup d'envoi des déploiements de la fibre optique dans les campagnes. Le directeur général de France Télécome;lécom/Orange lui-même, Stéphane Richard, a signé mercredi, au siège parisien de l'opérateur, la première délégation de service public (DSP) pour déployer la fibre jusqu'à l'abonné du groupe, avec le député-maire de Laval, Guillaume Garot. Cette concession de 25 ans prévoit le raccordement en sept ans de 100 % des foyers et des entreprises de la ville et des vingt communes voisines, soit 100.000 habitants. L'agglomération de Laval sera la première en zone « non dense » où l'ensemble de la population pourra disposer d'une connexion d'au moins 100 mégabits par seconde. Les Hauts-de-Seine, qui ont accordé en 2009 une DSP au groupement Numéricable-LD Collectivités-Eiffage, doivent être couverts à 100% fin 2015. Orange va investir près de 20 millions d'euros aux côtés de Laval Agglomération qui déboursera 9,8 millions d'euros, dont un tiers pourrait être apporté par l'État dans le cadre des 2 milliards du Grand emprunt consacrés à l'accélération du déploiement du très haut débit. Les premiers raccordements sont prévus à l'été 2012. Au total, Orange va déployer 200 km de fibre pour raccorder 43.000 prises, dont 16.000 à Laval. L'ensemble des zones d'activités seront raccordées dans dix-huit mois, puis 80% des zones résidentielles de chaque commune en trois ans. Pénalités en perspectiveDes pénalités sont prévues en cas de retard. La filiale créée par Orange, Laval THD, est tenue de publier une offre de services ouverte à tous les opérateurs, Orange et les autres fournisseurs d'accès, et d'en réviser régulièrement la grille tarifaire. « Nous opérerons dans un cadre qui respecte la concurrence, il ne s'agit pas de reconstituer une espèce de contrôle, encore moins de monopole, a assuré Stéphane Richard, pour qui France Télécome;lécom a l'ambition d'être « le partenaire de référence des collectivités pour ces réseaux en DSP ». Au-delà, il n'exclut pas de co-investir avec des opérateurs mais n'envisage pas d'accord global comme celui de mutualisation signé par SFR et Bouygues en zones très denses. Car « le co-investissement est une belle idée qui n'est pas si simple à réaliser et pose des questions de propriété du réseau ». Delphine Cuny
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